Maeva Bac & Charlotte Jousseaume, fondatrices d’Astragale, partagent leurs sources d’inspiration : art – science – corps – nature – cultures du monde

Maeva Bac & Charlotte Jousseaume, fondatrices d’Astragale, partagent leurs sources d’inspiration : art – science – corps – nature – cultures du monde

L’arbre… L’arbre de vie, l’arbre centenaire, l’arbre des forêts, l’arbre de la place du village… Sans arbre, il n’y aurait pas d’humanité sur Terre. Pas d’humanité inspirée, puisant dans l’air ambiant le souffle de transmettre la sagesse, de rêver l’avenir, de créer des cultures. L’arbre nous inspire car il nous offre, au fil des saisons, sa présence silencieuse et majestueuse. Trait d’union entre la terre et le ciel, il nous enseigne la posture verticale. Se couvrant de feuilles, de fleurs et de fruits, il éveille en nous le désir de nous donner généreusement à la vie. Serait-il un maître en création et créativité ?


Aucun texte alternatif pour cette image
Aucun texte alternatif pour cette image

The Lawrence Tree1929, Huile sur toile, 78,9 x 99,5 cm, Hartford (CT) Wadsworth Atheneum, The Ella Gallup Summer and Mary Catlin Summer Collection.

L’important est ce que nous faisons des lieux où nous vivons et de notre vie quotidienne, aimait à dire Georgia O’Keeffe (1887-1986), femme peintre et icône américaine. En 1929 à 42 ans, Georgia découvre le Nouveau-Mexique, un désert de lumière où elle peut s’aventurer far away, chercher quelque chose au dehors. Elle séjourne quelque temps au Kiowa Ranch, où avait habité l’écrivain anglais D.H.Lawrence. Elle est fascinée par l’arbre au pied duquel il aimait s’allonger pour trouver l’inspiration. Après lui, nuit après nuit, elle s’allonge au pied de cet arbre, et elle voit en lui comme un arbre de vie s’élançant vers le ciel étoilé. Son horizon intérieur et extérieur n’est plus fermé. Cet arbre lui rend l’univers dans son immensité. Avec lui, elle se redresse pour toucher la voûte céleste. Elle est en présence de l’infini. Sa vie de femme, qui s’était enfoncée dans la nuit et la douleur du cœur, s’illumine d’une nouvelle clarté, celle des étoiles. Elle prend ses pinceaux, et peint ce qu’elle voit. L’arbre lui a rendu ce désir de conquérir une terre vierge en elle.


Aucun texte alternatif pour cette image
Aucun texte alternatif pour cette image

Schéma synthétique illustrant comment la photosynthèse participe activement au réseau social le plus abouti au monde, entre producteurs et consommateurs d’énergie, de gaz et de matières.


Aucun texte alternatif pour cette image

Quand le corps s’inspire du poème Le Dormeur du Val d’Arthur Rimbaud, cela donne une ode en quatre temps à découvrir sur notre site : www.atelier-astragale.com.


Aucun texte alternatif pour cette image

Si vous marchez dans une forêt de pins parasol, et que vous levez la tête vers leurs cimes, vous verrez qu’ils se respectent mutuellement et que, timides, ils ne se touchent pas. Est-ce un pacte tacite entre eux de laisser passer la lumière ?

5 Août 2019, île Sainte-Marguerite, réalisation Maeva Bac.


Aucun texte alternatif pour cette image
Aucun texte alternatif pour cette image

Tapa de Tahiti, 152 cm x 60 cm, création contemporaine.

L’écorce des arbres est aussi source de créativité. À Tahiti, et plus largement dans toute l’Océanie et l’Indonésie, les femmes se transmettaient, de mère en fille, la recette traditionnelle du tapa, une étoffe végétale fabriquée à partir de l’écorce de l’aute (ou mûrier à papier), de l’uru (ou arbre à pain), et de l’ora (une espèce de banyan). Ces trois arbres, dont l’origine mythologique remonte à la déesse Hina, elle-même reliée à la Lune, étaient cultivés avec soin. Leur écorce était travaillée au maillet à la maison pour les tapas d’usage courant, et dans un lieu attitré du village pour les tapas d’usage liturgique et sacré. Les grandes pièces collectives pouvaient alors rassembler 200 à 300 femmes. Le martèlement de leurs maillets était accompagné de chants et de danses. Les tapas étaient teints, puis décorés de motifs géométriques ou floraux (fougère, fleur d’hibiscus, feuille de l’arbre à pain). Toute la vie, de la naissance à la mort, était enveloppée de la finesse de ces étoffes faites de mains de femmes et tirées de l’écorce d’arbres.

Astragale est un atelier de création et créativité co-fondé par Maeva Bac, graphiste, et Charlotte Jousseaume, écrivain. Vous êtes un porteur de projet et vous désirez contribuer à un changement à votre échelle ? Nous renouvelons avec vous les métiers de l'image et de la communication en insufflant sens, beauté, profondeur et richesse symbolique. www.atelier-astragale.com

Identifiez-vous pour afficher ou ajouter un commentaire

Autres pages consultées

Explorer les sujets