Management, humilité et inclusion : vers une nouvelle conception du travail ?

Management, humilité et inclusion : vers une nouvelle conception du travail ?

Lorsqu’on est dirigeant, il est important de savoir partager le pouvoir de décision avec les salariés. Il est acquis que l’autonomie laissée aux salariés permet d’améliorer la performance des entreprises et « fabrique » des salariés plus engagés, plus créatifs et rassurés. Sur papier il n’y a pas d’hésitation à avoir ! Alors pourquoi encore tant de salariés sont loin d’être autonomes mais sont toujours contrôlés ? Signe des temps, les femmes aux commandes de grands groupes donnent l’impulsion d’une vision plus humaine, inclusive, presque philosophique, du management. Avec en premier lieu le droit de ne pas savoir et d’afficher sa vulnérabilité, même en tant que leader. Une vraie révolution qui s’illustre au travers de différentes tribunes récemment parues dans la presse.


Redonner le pouvoir à la vulnérabilité

Comme en témoigne Florence Dupré sans une tribune intitulée « Diriger c’est faire grandir » parue récemment dans Les Échos, tout tient aux valeurs du dirigeant. C’est à lui de faire confiance aux équipes, d’expérimenter avec elles, de ne pas avoir peur de se tromper, de grandir ensemble. Ces valeurs supposent que le dirigeant ne soit pas obsédé par le pouvoir, fasse preuve d’humilité car l’affichage d’une certitude absolue diminue la motivation des salariés qui n’ont plus envie d’apprendre, d’oser et finissent par exécuter sans être force de proposition. Mais les stéréotypes ont la vie longue et rendent difficiles de concevoir ces pratiques de leadership en modèles pour les enseigner.

Cette même tendance s’illustre au travers d’un article de Amy C. Edmonson qui fait état du pouvoir de la vulnérabilité du dirigeant face à ses salariés. Car le fait de ne pas savoir, de « se montrer faillible pour gagner la confiance », permet aux collaborateurs de se sentir davantage impliqués dans la vie de l’entreprise et de contribuer à son identité ainsi qu’à sa croissance.


Redéfinir ce que le travail doit être

En effet, à l’heure du quiet quitting, voire de la grande démission, qui fait montre du désinvestissement sourd de certains collaborateurs face à un manque de reconnaissance et des missions qui manquent parfois de sens, il serait temps de faire confiance aux salariés.

Pour terminer sur une note positive et prospective, nous pourrions imaginer instaurer dans notre société une révolution douce du travail, qui prendrait son essence dans la disparition des tâches les plus pénibles à l’aide de l’automatisation et de la digitalisation. Ce processus permettrait de diminuer sensiblement les activités routinières au profit de celles ayant du sens et par conséquent ne rendant plus impérieux le moment de la retraite…


Sophie Sanchez

CEO de Leadhers

Bonjour Sophie Ne dit-on pas que dernière chaque posture défensive il ya une peur ? Faut t-il aider les dirigeants à connaître les leurs, les explorer pour les dominer à défaut de les supprimer...?

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