Management près de la crise de nerf

Dans les temps ainsi pré-coronavirus, le management était soumis à des missions impossibles qu’il devait résoudre quotidiennement. Ces missions étaient remplies et les KPI étaient au vert. Les burn-out étaient courants, beaucoup de directions s’en satisfaisaient, le marché était plein d’opportunités pour remplacer les perdants de la sélection naturelle.

Après avoir géré la crise, le management est maintenu sous tension pour parer à la manœuvre au jour le jour. Auparavant, il y a avait un cap et un capitaine. Maintenant, le cap a disparu et le capitaine ne voit pas à plus de 50 mètres. Et quelque fois, il est même aux abonnés absents. L’encadrement ainsi que les équipes doivent alors agir ou plutôt réagir sans attendre.

Pour le déconfinement, il faut relancer la machine, remettre en place les processus en intégrant les règles nouvelles. L’aiguille va passer du orange au rouge. Beaucoup parle de nouvelles pratiques, et même d’un nouveau monde, d’un après. Soyons lucide. Dans un premier temps, le nouveau monde sera un monde en chantier dans lequel il va performer pour survivre. Il y aura peu de temps pour mettre en place un monde meilleur. Cela pourra émerger dans un second temps, mais les directions et les managers ont d’autres soucis.

Ces derniers vont être à la manœuvre opérationnelle. Les directions vont vouloir désépaissir le brouillard pour redéfinir un cap à plus d’une semaine. Les tensions vont devenir vives entre les deux, chacun étant déjà sous choc émotionnel, les objectifs à hyper-court terme venant en priorité par rapport aux objectifs à un ou deux mois.

La solution viendra du terrain, les équipes devant par nature s’adapter. Mais plus les structures garderont leur rigidité, plus il sera difficile et stressant d’évoluer. Il va donc falloir lâcher les brides tout en gardant la bonne direction. Le mot à la mode « Agilité » devient donc un must sans que, cela soit bien perçu dans beaucoup de structures.

Est-ce le remède à tout ce stress… L’avenir le tira. Il est encore trop tôt pour savoir où nous en sommes de cette crise et de ses implications pour l’avenir. Les psy ont encore un marché potentiel en croissance, les coachs individuels de même.