Meta se lance dans la course à l’IA générale

Meta se lance dans la course à l’IA générale

Tout comme OpenAI et Google, et suivant la tendance actuelle dans l'industrie technologique, Mark Zuckerberg, PDG de Meta, se lance dans la course à l'intelligence artificielle générale (IAG), une forme avancée d’IA qui possèderait la capacité de comprendre, apprendre et exécuter n’importe quelle tâche intellectuelle humaine. Bien qu'il n'ait ni calendrier ni définition précise, Zuckerberg veut intégrer les avancées en IA directement dans les produits de Meta. Toutefois, la compétition pour les meilleurs chercheurs en IA demeure intense, avec des compensations dépassant le million de dollars, de même que pour la puissance de calcul. Meta prévoit à cet effet avoir plus de 340 000 GPU Nvidia H100 d'ici la fin de l'année, surpassant potentiellement toute autre entreprise. Et malgré l'engouement pour l'IAG, Zuckerberg insiste sur la nécessité de construire une intelligence générale mettant l'accent sur la diversité des capacités plutôt que sur une définition précise de l'IAG.


Sérafin : l'assistant en finances personnelles propulsé par l'IA

L'entreprise québécoise Welcome Spaces Technologies a récemment lancé Sérafin, un assistant web spécialisé en finances personnelles, alimenté par l'intelligence artificielle. Baptisé en hommage au célèbre personnage des Les belles histoires des pays d’en haut, Sérafin offre des réponses personnalisées et gratuites aux questions financières, qu'elles portent sur le financement hypothécaire, les cotisations REER, ou l'éligibilité au Régime canadien de soins dentaires. Les cofondateurs ont créé Sérafin pour pallier le manque de littératie financière au Québec, soulignant qu'une partie importante des jeunes échoue à répondre aux questions de base en finances personnelles. Bien que précis, les créateurs insistent sur le fait que Sérafin ne remplace pas les planificateurs financiers. L'objectif est de fournir une information préalable aux rencontres avec des professionnels et de permettre des décisions financières plus éclairées. Le service est gratuit, confidentiel, et ne nécessite pas de création de compte. Un test démontre la rapidité et la précision de Sérafin dans l'évaluation de scénarios hypothécaires variés, soulignant son potentiel pour informer les utilisateurs avant des engagements financiers importants.


Contenu partenaire / SKEMA Canada

Événement en personne / Inscription obligatoire - Entrée: 7h45. Admission générale 65 $

La pénurie de main-d’œuvre est un enjeu d’envergure pour de nombreux secteurs d’activité. Certains facteurs complexifient désormais le recrutement et la rétention du personnel, tels que le vieillissement de la population, la mobilité des travailleurs ou encore l’évolution des préférences des employés. L’IA serait-elle la solution de demain pour atténuer cet enjeu et ses nombreux défis? Pour démystifier le sujet et apporter des réponses, Madeleine Martins, Directrice Générale de SKEMA Canada sera accompagnée de Tania Saba, Ph.D., CRHA Distinction Fellow, titulaire de la Chaire BMO en diversité et gouvernance et professeure titulaire - École de relations industrielles Université de Montréal ; et de Karl Blackburn, président et chef de la direction du Conseil du patronat du Québec.


Pour le développement d’une IA de confiance au Québec

Le consortium industriel québécois Confiance IA, axé sur le développement d'une intelligence artificielle (IA) durable, éthique, sûre et responsable, a engagé la firme INO de Québec pour promouvoir sa démarche collaborative auprès des entreprises technologiques de la région métropolitaine du Québec. Sur une période de trois ans, INO jouera un rôle central en invitant les entreprises à rejoindre le consortium, en facilitant la collaboration entre industries de différents secteurs autour de projets de recherche et développement liés à l'IA de confiance. L'objectif est de créer un écosystème d'experts au Québec capables de développer des outils et des méthodes d'évaluation de la qualité de l'IA, notamment en matière de robustesse et d'explicabilité. Le projet vise également à générer de la propriété intellectuelle partagée pour favoriser l'adoption rapide des solutions par les milieux industriels, contribuant ainsi à l'innovation et à la compétitivité internationale des entreprises québécoises. Les partenaires soulignent l'importance de développer des solutions basées sur l'IA qui répondent aux besoins concrets des secteurs industriels locaux.


Longueuil veut devenir la capitale de l'innovation au Québec

La mairesse de Longueuil, Catherine Fournier, a dévoilé le plan directeur de la future zone d'innovation à Saint-Hubert, qualifiant le projet de « plus grand projet économique de l'histoire de la Ville ». L'annonce a eu lieu lors d'un événement organisé par la Chambre de commerce de la Rive-Sud, réunissant des acteurs de l'industrie aérospatiale. Fournier aspire à faire de Longueuil la « capitale de l'innovation au Québec ». La zone d'innovation vise à stimuler la collaboration entre les partenaires existants et futurs, tels que l'École nationale d'aéronautique (ÉNA), Pratt & Whitney, et l'École de technologie supérieure (ÉTS). La mairesse envisage également que la zone devienne un lieu de vie, contribuant à résoudre la crise du logement. Les étudiants bénéficieront de l'écosystème créé par ce projet, avec des opportunités accrues grâce à des partenariats entre institutions éducatives et entreprises. La mobilité, considérée comme un défi, sera abordée avec des solutions durables, notamment l'amélioration des transports en commun et des infrastructures cyclables. Le projet, s'étalant sur 20 ans, est prévu pour générer d'importantes retombées économiques à partir de 2042.


Enquête de la FTC sur les investissements en IA générative

La Federal Trade Commission (FTC) américaine a lancé une enquête sur les "investissements et partenariats dans l'intelligence artificielle (IA) générative", ciblant des entreprises clés du secteur, dont OpenAI, Microsoft, Google, Amazon et Anthropic. L'enquête examinera trois partenariats impliquant des investissements de plusieurs milliards de dollars, notamment ceux de Microsoft dans OpenAI, d'Amazon dans Anthropic (concurrent d'OpenAI), et de Google également dans Anthropic. L'objectif est de comprendre les stratégies des entreprises, les conséquences pour les nouveaux produits, l'impact sur les parts de marché et l'accès aux ressources nécessaires pour les systèmes d'IA. L'enquête vise à déterminer si ces investissements risquent de fausser l'innovation et de nuire à la concurrence. La FTC cherche à prévenir des tactiques qui pourraient verrouiller le marché émergent de l'IA générative.


OpenAI annonce un partenariat en enseignement supérieur

OpenAI a annoncé son premier partenariat avec une institution d'enseignement supérieur en collaborant avec l'Arizona State University (ASU). À partir de février, l'ASU aura un accès complet à ChatGPT Enterprise, prévoyant l'utiliser pour les cours, le tutorat, la recherche, et plus encore. L'ASU prévoit de créer un tuteur IA personnalisé pour les étudiants, mettant l'accent sur les matières STEM et offrant une assistance en composition pour les étudiants de première année. L'université vise également à utiliser ChatGPT Enterprise pour développer des avatars IA en tant que compagnons créatifs pour l'étude de sujets spécifiques. Lev Gonick, le CIO de l'ASU, a exprimé sa confiance dans la capacité de l'outil à fournir un « environnement privé clos », garantissant la confidentialité des étudiants et la protection de la propriété intellectuelle. Cette collaboration reflète l'intérêt d'OpenAI pour l'exploration des applications de ChatGPT dans l'enseignement supérieur.


IA en culture : préparation collective et défis économiques

L'intelligence artificielle générative (IA) est au cœur des préoccupations dans le domaine culturel, comme discuté lors de la 10e rencontre nationale du Réseau ADN, tenue le 28 novembre dernier à Montréal. Lors de l'événement, Jonathan Durand Folco, co-auteur du livre Le capital algorithmique, et Éric Desmarais, directeur général de Sporobole, ont partagé leurs perspectives sur les bouleversements potentiels de l'IA dans les arts et la culture au Québec. Durand Folco souligne l'importance d'analyser les impacts économiques et sociaux de l'IA, mettant en garde contre les promesses excessives et les biais et il encourage une approche "techno-soft". Éric Desmarais de son côté compare l'évolution actuelle à celle d'Internet, soulignant l'importance d'adopter rapidement les outils d'IA dans le domaine culturel pour éviter de perdre le contrôle économique au profit de grandes plateformes étrangères.


Levées de fonds notables dans le monde

  • La jeune pousse américaine ElevenLabs, fondée il y a moins de deux ans, a levé 80 M$ US lors d'une série B, rejoignant ainsi le club des licornes. Spécialisée dans l'IA vocale, la société a développé des modèles audio capables de créer des voix polyvalentes et adaptées au contexte. La levée de fonds, co-dirigée par Andreessen Horowitz, Nat Friedman et Daniel Gross, a attiré des investisseurs tels que Sequoia Capital, Smash Capital, SV Angel, BroadLight Capital et Credo Ventures. ElevenLabs a également dévoilé de nouveaux produits, dont un studio de doublage, une bibliothèque vocale, une application de lecture mobile, et des modèles avec une vitesse et une couverture linguistique accrues.
  • De son côté, Perplexity a récemment clôturé une levée de fonds de série B de 73,6 M$ US, dirigée par la société d'investissement IVP, avec la participation d'investisseurs historiques ainsi que de nouveaux investisseurs, notamment Nvidia et Jeff Bezos. Créée en août 2022 par d’anciens chercheurs d'OpenAI et DeepMind, Perplexity vise à proposer une alternative au moteur de recherche de Google. L’entreprise, qui a levé 26 millions de dollars en mars 2023, compte 10 millions d'utilisateurs actifs mensuels et a répondu à plus d'un demi-milliard de requêtes en 2023. Son moteur de réponse conversationnel cite ses sources, permettant de valider la véracité des réponses. Les fonds levés seront utilisés pour améliorer la technologie et l'expansion de l'infrastructure.


Études et rapports dignes de mention 

  • Le marché de l'IA générative (GenAI) devrait connaître une croissance significative, atteignant plus de 100 milliards de dollars d'ici 2028, selon une étude de Sopra Steria Next. Cette expansion est attribuée à l'élaboration de politiques encadrant l'utilisation maîtrisée de la GenAI, la concurrence accrue entre les grands modèles généralistes et l'émergence de modèles spécialisés. La première phase (2024-2025) mettra l'accent sur l'assistance aux utilisateurs, tandis que la deuxième phase verra le déploiement massif de l'IA générative avec de nouvelles applications. En 2028, la GenAI appliquée au cœur des processus métiers industriels devrait réduire significativement les erreurs et les hallucinations. Les secteurs principaux seront les services financiers, la santé, la grande consommation, le commerce, les médias et le divertissement.
  • Selon une recherche de la Banque centrale européenne, l'adoption rapide de l'IA n'a pas entraîné de destruction d'emplois, mais menace les salaires. L'étude examine le lien entre les technologies basées sur l'IA et les parts d'emploi dans 16 pays européens de 2011 à 2019. Les résultats montrent une association positive entre l'automatisation basée sur l'IA et l'évolution des parts d'emploi, avec une augmentation de l'emploi en Europe, principalement pour les métiers hautement qualifiés et les jeunes travailleurs. Cependant, ni l'exposition à l'IA ni l'exposition aux logiciels n'ont montré d'effets statistiquement significatifs sur les salaires, sauf pour les professions les plus exposées à l'IA, qui connaissent une croissance des salaires légèrement inférieure. L'impact sur l'emploi varie selon les pays, reflétant des différences dans les facteurs économiques sous-jacents.
  • Une nouvelle étude du MIT CSAIL, de MIT Sloan, de l'Institut de productivité et de l'Institut for Business Value d'IBM remet en question les croyances populaires sur l'impact de l'IA sur l'emploi. L'étude se concentre sur la vision par ordinateur et révèle que seulement environ 23 % des salaires liés aux tâches impliquant la vision sont économiquement viables pour l'automatisation par l'IA. Cela suggère une intégration plus progressive de l'IA dans divers secteurs, contredisant les craintes de remplacement rapide de l'emploi par l'IA. L'étude utilise un modèle analytique tripartite, évaluant les exigences de performance technique, les caractéristiques d'un système IA performant et le choix économique de déployer un tel système. Les chercheurs considèrent également les coûts décroissants des systèmes IA, l'émergence de plateformes AI-as-a-Service, et les implications sur la requalification de la main-d'œuvre et le développement des politiques.

 

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