Netflix et Johnson & Johnson : Des annonces de résultats solides au premier trimestre de l'année 2023
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La plateforme se concentre sur la hausse de ses profits (avec le système de répression du partage des mots de passe et le financement par la publicité) au détriment de la croissance de ses abonnements.
A la sortie des résultats, l’action de Netflix a chuté de plus de 12% avant de rebondir et de récupérer ses pertes en environ 40 minutes grâce à une interview optimiste dans laquelle le co-PDG, Ted Sarandos déclare que Netflix se développait et était rentable.
Les résultats de Netflix ont été tirés par une offre de contenu solide (The Night Agent, You, Murder Mistery, Ginny and Georgia). Netflix a dépensé $2,5 Mds pour son contenu au T1 de 2023 contre 3,6 Mds au T1 de 2022.
Pour l’année 2023, Netflix a relevé son estimation de trésorerie disponible à $3,5 Mds de dollars contre un estimation de $3 Mds au début du trimestre. En ce qui concerne le T2, Netflix prévoit des résultats similaires à ceux du T1 avec une croissance des revenus de 3,4% à $8,24 Mds et un BPA de 2,84$.
La stratégie de Netflix est de se concentrer sur les bénéfices plutôt que sur le nombre d’abonnés. Il y a un an, Netflix avait constaté sa première perte d’abonnés en une décennie et avait ainsi déclaré se concentrer sur un plan financé par la publicité et la répression du partage des mots de passe afin d’augmenter les flux de trésorerie plutôt que d’augmenter les dépenses en contenu visant à attirer plus d’abonnés.
Retard de déploiement du système de partage de mot de passe :
Netflix a retardé le déploiement à grande échelle de son système de répression du partage de mot de passe (initialement prévu à la fin du T1, il a été repoussé à la fin du T2). Cela signifie qu’une partie de la croissance des adhésions et des bénéfices diminuera au T3 plutôt qu’au T2 initialement. Mais Netflix a déclaré que cela se traduira par de meilleurs résultats pour les abonnés et pour l’entreprise sur le long terme. En effet, la société avait déclaré que plus de 100 millions de ménages partageaient des comptes (soit environ 43% de sa base d’utilisateurs), ce qui affecte la capacité à investir de Netflix. Le but de cette répression est donc d’augmenter le profit de l’entreprise. Le lancement au T2 se fera à l’ensemble des USA et à la majeure partie des pays.
Comment cela fonctionne ? Les utilisateurs doivent indiquer un « emplacement principal » pour leur compte et les autres utilisateurs ne vivant pas au domicile pourront créer des « sous-comptes » pour des frais supplémentaires. Plus précisément, les abonnés peuvent ajouter jusqu'à deux sous-comptes à leur abonnement payant existant, avec des frais de partage de mot de passe allant de 2$ à 6$. Les frais étant parfois similaires à son service « avec publicité », les sous-comptes pourraient bénéficier de fonctionnalités premium supplémentaires telles que les téléchargements hors ligne ou la haute qualité incitant les anciens non-payants à se conformer au changement de politique et atténuer le taux de désabonnement.
Selon les annonces de Netflix, le service semble porter ses fruits. Initialement, Netflix a déclaré observer une baisse de la croissance de ses abonnements sur les marchés internationaux où cette initiative a été déployée notamment en Amérique latine (où Netflix a constaté des annulations d’abonnement). Mais l’entreprise a observé que les emprunteurs activaient plus tard leurs comptes en tant que « membres supplémentaires » ce qui augmente les revenus de Netflix au fil du temps. De plus, au Canada après le lancement du service, le pays a vu sa base de membres augmenter. La croissance des abonnements au Canada croît dorénavant plus rapidement qu’aux États-Unis.
Avec ce système, la société s’attend donc à un déclin de l’engagement à court terme avant un rebond à moyen et long terme qui entrainera une hausse des revenus. Cela permettra ainsi selon Netflix d’augmenter le revenu moyen par abonnement.
Formule avec publicité :
Concernant la formule avec publicité lancée en novembre dernier (à $6,99/mois). La direction a déclaré : « l’intérêt pour cette nouvelle formule dépasse nos attentes ». Netflix a constaté que très peu d’abonnés existants basculaient vers cette offre moins coûteuse. Aux États-Unis, cette nouvelle formule rapporte à Netflix plus que son abonnement standard en combinant les revenus publicitaires et ceux des abonnements. Mais l’adoption est plus lente que prévue : certains analystes estiment que les souscriptions seront de 10 à 20 millions par an, au lieu de l’ambition initiale de 40 millions.
Aujourd’hui, le service avec publicité propose environ 95% du contenu disponible avec l’abonnement sans publicité en raison d’accords de licence.
Le co-PDG Ted Sarandos a déclaré que dans le futur, Netflix proposera probablement plusieurs niveaux financés par la publicité.
Greg Peters a déclaré que la société allait mettre à niveau l’ensemble des fonctionnalités du plan publicitaire afin d’offrir l’offre 2 écrans et la qualité 1080p. Netflix estime que ces améliorations rendront l’offre encore plus attrayante pour un ensemble plus large de consommateurs et renforceront encore l'engagement des abonnés existants et nouveaux au plan publicitaire.
Grève des écrivains :
Ted Sarandos a déclaré que la société espérait éviter une grève des écrivains et que les pourparlers se poursuivaient avec la Writers Guild of America. Néanmoins, si une grève venait à arriver, Netflix a une solide base de « séries télévisés et de films à venir ».
Ventes et livraisons de DVD :
Netflix a définitivement mis fin à son activité qui lui doit aujourd’hui son succès : son activité d’envoi de DVD.
La société a augmenté ses prévisions de ventes et de profits pour l’année 2023 grâce à un pipeline solide lui permettant de compenser les pertes de brevets.
Le groupe pharmaceutique a présenté ses résultats du premier trimestre de l’année 2023 qui montre une solide performance dans l’ensemble des segments (Santé grand public, Pharmaceutique et Dispositifs médicaux).
Joaquin Duato, président du conseil d'administration et directeur général a déclaré : "Avec cet élan, j'attends avec impatience le reste de l'année, une année remplie de catalyseurs passionnants qui créeront de la valeur à court et à long terme pour les patients et toutes nos parties prenantes."
Au total, les ventes se totalisent à $24,7 Mds, en hausse de 5,6% d’une année sur l’autre. Les ventes ont été stimulées par les ventes du médicament STELARA ainsi que celles de son vaccin contre la COVID-19. Par zone géographique, le marché principal de J&J reste largement celui des États-Unis :
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J&J enregistre des pertes de $68 M : en raison d’une charge de $6,9 Mds liée à la faillite d’une filiale destinée à résoudre les poursuites judiciaires contre son produit TALC. Pour rappel, aux États-Unis, son talc « Johnson baby Powder » est accusé de contenir de l’amiante et de provoquer des cancers. Le produit a été retiré du marché américain et fait face à de nombreuses accusations judiciaires. J&J a ainsi proposé de payer près de $9 Mds au cours des 25 prochaines années pour régler ces milliers d’allégations.
Bénéfice ajusté de 2,68$ par action (+0,4%) vs 2,5$ par action de prévision.
Au cours des mois à venir J&J va faire face à deux défis principaux :
Détails des résultats et des prévisions de croissance :
La société est "optimiste de manière responsable" à propos de 2023, a déclaré le directeur financier Joseph Wolk. La société a ainsi relevé ses prévisions de ventes et de profit : grâce à ses nouveaux traitements qui vont permettre d’atténuer les effets de baisse de la demande de ses anciens médicaments. Désormais, le groupe prévoit des revenus médians de $98,4 Mds (contre des prévisions de $97,7 Mds au début du T1) et de réaliser un bénéfice ajusté médian de 10,65$ (contre une prévision précédente de 10,51$).
J&J a déclaré que les vents contraires initiaux liés à l'inflation, aux taux de change et aux coûts pourraient être plus gérables. La direction a également déclaré qu'il pourrait y avoir une opportunité d'augmenter la marge d'exploitation plus tard dans l'année, mais que le réinvestissement dans l'entreprise serait la priorité.
Unité Pharmaceutique : $13,4 Mds.
Les ventes ont été tirés par plusieurs médicaments : DARZALEX (un médicament utilisé dans le traitement du myélome multiple) ; STELARA (utilisé contre des maladies inflammatoires) ; ERLEADA (contre le cancer de la prostate) et CARVYKTI (myélome multiple récidivant).
STELARA est un des produits principaux de J&J. Ses ventes ont dépassé les estimations des analystes : $2,4 Mds vs $2,2 Mds de prévisions. Les ventes du vaccin Janssen contre la COVID-19 ont également participé à la croissance qui ont permis de contrebalancer les baisses de ventes de plusieurs médicaments.
L’objectif 2025 du laboratoire était de réaliser des ventes se totalisant à $60 Mds (un objectif abaissé à $57 Mds en raison des variations du taux de change). Morgan Stanley prévoit un CA Pharmaceutique de $55,5 Mds à la fin de l’année 2025.
Aux USA, J&J prévoit une forte baisse des ventes de son médicament phare à partir de 2024 : STELARA car à la fin de l’année 2023, le groupe va perdre la protection par brevet américain du médicament. Il sera donc confronté au lancement de biosimilaires.
En 2022, STELARA représentait 12% des revenus de J&J et les perspectives de croissance du laboratoire dépendront de son rythme d’érosion par rapport au rythme de remplacement du médicament TREMFYA et des ventes de ses autres médicaments (tels que DARZALEX, CARVYKTI). Les lancements de nouveaux produits devraient s’accélérer au fil de l’année : contribuant à une croissance plus forte à partir du deuxième semestre de l’année.
Les pipelines de J&J pour les années à venir sont prometteurs et robustes (réussites et avancées d’essais cliniques) comme par exemple les médicaments RYBREVANT et LAZERTINIB (cancer du poumon) pour lesquels Morgan Stanley estime des ventes pour 2030 à $2,3 Mds ou encore JNJ-113 (contre le psoriasis) qui devrait être lancé en 2028 avec des ventes en 2023 estimées à $750 M par Morgan Stanley.
L’étude sur les médicaments RYBREVANT et LAZERTINIB semble être la plus prometteuse de l’année 2023 pour J&J. En cas de succès, le médicament pourrait très largement faire de l’ombre au médicament TAGRISSO du laboratoire Astrazeneca ($5 Mds de ventes annuelles).
Unité Santé Grand Public : $3,85 Mds
Les ventes de produits de Santé Grand Public ont augmenté de 7,4% pour atteindre $3,85 Mds, dépassant les estimations de $3,62 Mds, alimentées par des hausses de prix pour compenser l'impact de l'inflation sur les produits en vente libre.
J&J a réitéré que la séparation de son unité Grand Public (en une unité distincte cotée en bourse) était sur la bonne voie et devrait être finalisée plus tard cette année.
Unité des Dispositifs Médicaux : $7,48 Mds
La reprise des procédures médicales a permis l’unité des Dispositifs Médicaux d’afficher des ventes de $7,4 Mds contre des estimations à $7,31 Mds. Initialement, les procédures médicales avaient été impacté par la pénurie du personnel hospitalier.
Depuis décembre, les volumes de procédures sont à des niveaux supérieurs aux niveaux enregistrés avant la pandémie. En Chine, les volumes de procédures commencent à rebondir depuis le mois de mars alors qu’ils affichaient une tendance inférieure à celle des autres marchés sur les mois de janvier et février.
J&J estime avec un ton prudemment optimiste que le volume de procédures sera stable sur l’ensemble de l’année 2023 et s’attend à une croissance plus normalisée.
L’unité a néanmoins été impactée par les pressions inflationnistes et les contraintes d’approvisionnement notamment la division Vision. Les initiatives de réduction de coûts ont ainsi permis de compenser ses pressions.
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