Networking Culture & Innovation #2
Les déjeuners networking du Réseau Culture & Innovation permettent à des porteurs de projets de rencontrer une personnalité du monde de la culture, de l’innovation ou de l’entrepreneuriat. Audiens facilite ainsi le partage d’expériences et les échanges de bonnes pratiques entre professionnels qui n’ont pas forcément l’occasion de se rencontrer.
Le 21 février dernier, Yvan Boudillet expert dans la transformation digitale des Industries Culturelles et fondateur de l’agence The Lynk est venu échanger avec 5 fondateurs de start-up :
- Aube Lebel fondatrice de Clic Muse qui propose des services d’ingénierie culturelle pour le tourisme et la culture. Aube a notamment créé CulturoGame, une solution clé en main de création & diffusion de jeux culturels.
- Sarah Gurevick co-fondatrice de la Maison des Scénaristes et de We film Good, une plateforme internationale de mise en relation Auteurs – Producteurs de cinéma.
- Pascal Bracquemond de QUELSPECTACLE.COM, la première plateforme indépendante qui facilite la recherche, aide à la programmation, soutient la diffusion et assure la mise en relation entre les professionnels du spectacle vivant.
- Martin Zdrzalik co-fondateur de Linkaband, un service B2B qui permet aux professionnels tels que les bars, restaurants, hôtels, salles de concert et festivals de réserver en ligne des musiciens et des DJs.
- Laurent Boutalbi porteur du projet Digital Fan Zone, dispositif digital pour la sous-traitance de l’animation des espaces accueillant du public lors d’événements sportifs ponctuels ou récurrents.
Après être revenu sur son parcours en tant que Directeur de la Stratégie Consommateurs chez Warner, Yvan a évoqué ses projets en cours. Avec The Lynk, il accompagne notamment les start-up et acteurs de la filière musicale qui inventent de nouvelles façons de créer, découvrir, partager et monétiser la musique. Yvan travaille par ailleurs sur un projet de programme d’open innovation dédié à la Musique à dimension Européenne. Avec toujours la même volonté de placer les usages et la créativité au centre de l’offre culturelle et d’utiliser la technologie pour y parvenir.
Au cours des échanges, il est revenu sur l’importance de la phase d’expérimentation du concept qui assurera à terme la viabilité du projet. Il a également insisté sur les bénéfices encourus à être accompagné ou à mutualiser les moyens. D’où l’importance, pour les start-up, d’aller à la rencontre et de collaborer avec les grands groupes et les collectivités, et ce, malgré les freins politiques, juridiques et économiques qui existent parfois.
Au-delà de l’aspect innovant recherché par les investisseurs et les clients, il faut aussi garder à l’esprit que l’innovation passe avant tout par les usages et les pratiques professionnelles. Les nouveaux métiers viennent compléter les compétences existantes. Le sujet de la désintermédiation souvent évoqué dans le secteur des contenus culturels doit être abordé avec discernement: si les outils numériques (blockchain, data, algorithmes…) apportent des nouveaux services aux artistes permettant une relation plus direct avec leurs publics, il ne faut pas oublier la valorisation des métiers qui accompagnent les créateurs, de la découverte au développement international en combinant savoir-faire et nouveaux outils technologiques.
Pour conclure, être à l’écoute des besoins du public est la condition sine qua non pour répondre de façon juste à l’offre et aux consommations de biens culturels. Mais pour ce faire, il faut que start-up, grands groupes et acteurs publics parlent le même langage.