3 questions à …Lydie Fenech

3 questions à …Lydie Fenech

Audiens, partenaire des professionnels des secteurs de la Culture, de la Communication et des Médias est en relation permanente avec les organismes professionnels et les réseaux structurants de ces secteurs. L’occasion pour le Réseau Culture & Innovation de partager les missions de nos partenaires.

« 3 questions à… » Lydie Fenech, directrice du Pôle Média Grand Paris


Qui êtes-vous ?

Le Pôle Média Grand Paris est le cluster francilien de la filière image. C’est un réseau collaboratif qui réunit des entreprises, des organismes de formation et de recherches sans oublier les collectivités territoriales, pour créer les bonnes conditions économiques de développement de la filière audiovisuelle sur le territoire du Grand Paris.

Le Pôle Média réunit aujourd’hui plus de 120 membres. Ses actions sont organisées autour de 5 leviers de développement des entreprises : l’innovation ; le financement ; le développement à l’international ; la formation et la responsabilité sociétale des entreprises (notamment l’impact environnemental avec le dispositif Ecoprod).

Pour ma part, je viens du terrain. J’ai tout d’abord été réalisatrice, puis directrice de production documentaire et associée d’une société de l’audiovisuel, Project studio. En 2006, j’ai participé à la création du 1er cluster transmedia, Primi, en région PACA. Je suis directrice du Pôle Média Grand Paris depuis 2011.


Quelles actions mettez-vous en place pour accompagner l’innovation culturelle ?

Parmi les services aux entreprises que nous mettons en place, certains sont complètement dédiés au financement de l’innovation et à l’accompagnement de la transformation numérique de notre filière. Il s’agit principalement du prêt d’honneur image, des ateliers thématiques et du Labo.

En termes de financement, nous avons créé le prêt d’honneur image en 2012. Ce prêt finance chaque année des entreprises de l’audiovisuel portant des projets innovants. À ce jour, 38 entreprises ont été soutenues, pour un montant de 533 000 € cumulés et 139 emplois ont été créés ou pérennisés.

Notre mission principale étant d’accompagner la transformation numérique spécifique dans l’audiovisuel, nous avons mis en place des ateliers thématiques à destination de nos membres. Chaque atelier est animé par un mentor qui dresse un panorama complet sur un sujet précis (data, gestion de l’archivage numérique…), l’illustre par des cas pratiques et témoignages, et reste le référent pour les futurs porteurs de projet sur le sujet.

De la même façon, depuis 2013 le Labo, accompagne les producteurs dans la mise en œuvre de créations digitales (interactives, multi supports, qui prennent en compte les publics…) et intervient aussi bien auprès des acteurs traditionnels qu’auprès d’acteurs plus aguerris en recherche de perfectionnement.


Comment voyez-vous la transformation digitale des industries culturelles dans 3 ans ?

C’est un sujet urgent car notre filière est composée à plus de 80% de TPE. On pense aujourd’hui que toutes les TPE sont des start ups, très aguerries au numérique et ses nouveaux modèles. Mais beaucoup d’entreprises de la filière ont été fondée par un bon professionnel, sur un modèle économique proche de l’artisanat. Celles-ci utilisent les technologies numériques mais pour autant n’ont pas transformé leurs modèles d’affaire et restent éloignées des nouveaux marchés du numérique. Si elles ne sont pas accompagnées par des structures comme les nôtres pour accélérer l’adoption de nouveaux business modèles, ces sociétés risquent d’être prise de court dans un processus inéluctable où la rapidité d’adaptation est vitale.

Une autre caractéristique de la transformation numérique est que l’on trouve désormais des technologies communes dans une infinité de secteurs connexes au nôtre. La réalité virtuelle, la réalité augmentée, l’intelligence artificielle, la blockchain, sont désormais présentes dans l’éducation, la formation, la muséographie, l’architecture, le tourisme, la santé, etc.. Tous ces domaines s’ouvrent désormais aux professionnels de notre filière. Grâce à l’utilisation de ces technologies communes, les professionnels des industries créatives vont pouvoir diversifier leurs activités, s’implanter sur des marchés transversaux et produire des contenus, des technologies ou des services pour d’autres secteurs. C’est une dynamique qui se met actuellement en place et qui devrait se consolider dans les années à venir.

Site : lepole.org

Twitter : PoleMediaGrandParis




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