Nouvelles du Congrès de l'ADBU

Le congrès de l’ADBU et le salon commercial qui l’accompagne ont eu lieu du mardi 4 octobre au jeudi 6, au très confortable Palais des congrès de Nice, construit, comme un grand nombre d’équipements culturels, sur la couverture du Paillon. Cette entreprise a permis à Nice de se doter entre autres d’une belle bibliothèque municipale, d’un musée d’art moderne de grande qualité et d’un grand théâtre.

 Le musée et la bibliothèque proposent d’ailleurs en ce moment une superbe exposition consacrée à l’œuvre forte et politique au meilleur sens du terme d’Ernest Pignon Ernest. Quel dessinateur ! D’ailleurs je n’ai pas été le seul à faire le congrès buissonnier pour la visiter. J’y ai croisé beaucoup de bibliothécaires mais je ne dénoncerai personne…

 Pour les bibliothécaires universitaires, c’était aussi l’occasion de visiter l’une des bibliothèques publiques françaises les plus réussies, qui a la particularité unique et tant enviée dans une ville de cette taille – n’oublions pas que Nice est la cinquième ville de France avec 350 000 habitants intramuros – de se développer sur un seul niveau ouvert, avec une excellente qualité acoustique. Il est dommage que l'éloignement de Nice des grands axes de circulation, ne permette pas que cet établissement soit mieux connu des professionnels.

 Le congrès des directeurs et personnels de direction des bibliothèques universitaires lui-même a été très animé, avec une exposition commerciale riche et fréquentée. Fournisseurs de contenus, éditeurs de logiciels, fabricant de mobiliers ont vu leurs stands très visités, du fait du bon agencement des lieux, qui faisait de l’exposition commerciale le parvis des salles de conférence.

 Ces dernières ont porté sur la connaissance des publics, et particulièrement sur les nouvelles méthodes permettant de faire remonter les besoins et désirs des étudiants des enseignants et des chercheurs, que ce soit la méthode des « personas » ou la méthode « UX » (User’s experience). Peut-on dire sans être hypercritique, que certaines présentations ont laissé les directeurs et responsables de bibliothèques universitaires dubitatifs ?

 Enfin, les professionnels se sont penchés sur les politiques de site, qui deviennent essentielles dans le cadre de l’autonomie des universités.

 Pour Axiell Bibliothèques publiques, qui, comme son nom l’indique, se concentre sur la lecture publique plus que sur les bibliothèques universitaires, ma présence à ce congrès avait pour but de mieux connaître les préoccupations des bibliothécaires universitaires, qui recouvrent au moins partiellement celles des bibliothécaires de lecture publique, en particulier en ce qui concerne l’évolution des publics et de l’offre et de s’enquérir des évolutions et des nouveautés commerciales, surtout dans le domaine informatique. J’ai vu avec intérêt les offres numériques se multiplier ainsi que les solutions de mise en réseau, à l’heure des COMUE et des fusions d’universités. Le salon bruissait bien sûr des décisions de l’ABES concernant le SGB et l’annonce du premier appel d’offres pour les neuf BU pionnières.

 J’ai pu aussi rencontrer de nombreux bibliothécaires, qui ont montré beaucoup de curiosité pour l’arrivée d’Axiell en France, inspecteurs, directeurs et directrices de bibliothèques municipales venus au congrès par intérêt et curiosité, confrères, partenaires…. Bref, une première sortie réussie pour Axiell, à l’occasion d’un bon congrès.

 Une pensée enfin pour nos concitoyens niçois et pour la Promenade des Anglais, couverte par endroits de fleurs qui ne sont pas celles d’un corso, mais celles de la mémoire meurtrie.

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