One Health

👉Les récentes émergences de zoonoses virales à tropisme respiratoire, c’est-à-dire de virus issus du monde animal qui, soudainement, contaminent des humains, en provenance d’Asie, le SRAS, le MERS et maintenant le Coronavirus, relancent l’idée de ONE HEALTH.

👉Ce concept est né dans les années 2000 à l’OIE (world organisation for animal Heath) et a été reprit ensuite par la FAO et l’OMS. Il résume l’idée que la santé des humains et la santé des animaux sont interconnectées, et liées à l’équilibre et à la santé de l’écosystème dans lequel ils évoluent. En quelques mot, les maladies animales ont des conséquences sur les humains, soient parce que ça crée des problèmes d’alimentation des humains, soit parce qu’elles sont transmissibles aux humains, comme c’est le cas pour nos virus respiratoires. L’émergence ou la transmission de maladies des animaux à l’homme sont liées aux écosystèmes dans lesquels ils vivent et à la rupture d’un équilibre préalablement atteint, mélange ou concentrations d’animaux au même endroit, concentration des humains, pollution, stress, mauvaise immunité, absence de protocole de biosécurité ect…).

👉Ce nouveau concept, lié en partie à la problématique de la grippe aviaire au moment de sa conception est aujourd’hui tout à fait d’actualité, y compris sur la problématique de la peste porcine qui impacte considérablement l’alimentation de la population chinoise.

👉Il est fort probable que notre corona, 2019-nCoV, aura un impact économique important. Pour enrayer sa propagation, la chine a pris des mesures radicales dont celle de mettre en quarantaine 55 millions de personnes, soit quasiment la population française ! Le ralentissement de la consommation chinoise au moment de l’année ou elle est la plus forte, l’arrêt de certaines liaisons aériennes, ainsi que la fermeture de site de production auront de façon évidente un impact économique, qui sera d’autant moins négligeable que la crise durera.

👉Bien que plus contagieux que mortel (200 morts pour 10 000 cas déclarés à ce jour), ce virus fait peur, parce que plane au-dessus de nos têtes, le souvenir funeste d’une autre épidémie virale respiratoire, la grippe espagnole, qu’aucun d’entre nous n’a connu, mais dont le sombre bilan, de 50 millions de morts, a marqué durablement les esprits.

👉Cette épidémie relance au premier plan deux piliers de la santé des populations, vétérinaire ou humaine, que sont la biosécurité et l’épidémiologie. La première désigne l’ensemble des mesures à prendre pour prévenir la dispersion d’un ou des agents pathogènes dans une population ou un écosystème. La seconde permet de comprendre comme survit et se propage la maladie.

👉Notre Coronavirus, ou virus à couronne et son impact sur l’économie mondiale, remet sur le devant de la scène ce concept de One Heath- une seule santé, qu’on avait un peu oublié. Les organisations internationales chargées de cette mission, OMS, FAO et OIE ont encore de beaux jours devant elles…