Oublier

Oublier

Tellement de choses que j'aimerais oublier.

Oublier ces proches décédés. C'est décidé je n'y pense plus. Oublier c'qui m'a obsédé. Cédé à ces choses qui m'ont plu. Vu mes erreurs c'est difficile. D'oublier le mauvais côté. Dans l'oubli, j'élis domicile. Au passé, nous sommes ligotés.

Se souvenir peut être un exercice douloureux. Qui aime revenir à ces instants où il n'était pas heureux. La perte d'un proche ou l'abandon d'une âme sœur. L'angoisse d'un échec ou la profondeur d'une peur. Le souvenir est un leurre. Pourquoi vouloir l'exhumer ? Laissons-le nourrir les vers et périr sous terre. Présumer qu'il nous est bénéfique, c'est nous enfumer. J'en ai tellement souffert. Je n'ai ni besoin d'un musée de la souffrance, ni même d'un remake de mes soucis de conscience. J'adoucis la dure réalité. Quand j'y pense, il vaut mieux danser avec l'indifférence et sa cruauté. La beauté de la nouveauté balaie la poussière de l'ancienneté. Car chaque introspection est accompagnée de regrets, et chaque regret se noie dans une larme. Si je venais à me lâcher, ma joue deviendrait ce marais, où l'eau serait aussi coupante qu'une lame. L'âme ne mérite pas de pleurer les temps révolus. Militant de l'oubli, je le suis, qui l'aurais cru ? J'oublie tout ! Voilà que mon équation est résolue.

Oublier ces proches décédés. C'est décidé je n'y pense plus. Oublier c'qui m'a obsédé. Cédé à ces choses qui m'ont plu. Vu mes erreurs c'est difficile. D'oublier le mauvais côté. Dans l'oubli, j'élis domicile. Au passé, nous sommes ligotés.

Se souvenir que le monde est ravagé et qu’il peine à panser ses blessures. Oublier que la misère adore voyager, qu’aucune frontière ne la retient cette ordure ! Des morsures sur tout son visage, des brûlures sur son corps, c’est l’Afrique qui prend de l’âge et ne cesse de compter ses morts. Comment l’oublier ? Comment la maquiller ? Cette histoire qu’on omet de décrire, des cris et des sanglots qui masquent des joies et des rires. Oublions ces millions de victimes, j’estime qu’y penser est source de douleur. Cette dernière asphyxie notre amour le plus intime. Et mon coeur pleure, quand il revoit les atrocités historiques, quand il observe ce paysage sombre. Les enfants innocents sous les décombres, l’ombre des femmes violées par le mal hystérique. Infâme est l’homme par moment, et ma mémoire vacille entre le pardon et les flammes. L'âme ne mérite pas de pleurer les temps révolus. Militant de l'oubli, je le suis, qui l'aurais cru ? J'oublie tout ! Voilà que mon équation est résolue.

Oublier ces proches décédés. C'est décidé je n'y pense plus. Oublier c'qui m'a obsédé. Cédé à ces choses qui m'ont plu. Vu mes erreurs c'est difficile. D'oublier le mauvais côté. Dans l'oubli, j'élis domicile. Au passé, nous sommes ligotés.

Se souvenir qu’on ne peut effacer l’ardoise, supprimer ces annales ou soigner nos cicatrices. A la base, le passé attendait au dernier terminal, il devait partir d’office, mais un dernier caprice le retint. Il devait me pourrir mon présent, avec mes antécédents les plus lointains. J’étais au sol, agonisant, ce n’était pas suffisant, il désirait toujours plus. Comme un virus, il pénétrait chacune de mes cellules. C’est ridicule ! Pourquoi dois-je regarder derrière ? Qu’il me laisse aller de l’avant, qu’il me laisse débuter une nouvelle ère, besoin d’air ! J’ai mal quand je me remémore. Selon vous, ai-je tort ? Tort de m’enfuir de ma souvenance. Elle semble être pleine de malveillance, de dissonance. J’ai l’impression d’être lâche, je me cache, et je ne m’attache pas. Décelez-vous le manque de panache dans mes pas ? Messieurs et mesdames, j’ai encore mal. L'âme ne mérite pas de pleurer les temps révolus. Militant de l'oubli, je le suis, qui l'aurais cru ? J'oublie tout ! Voilà que mon équation est résolue.

Oublier ces proches décédés. C'est décidé je n'y pense plus. Oublier c'qui m'a obsédé. Cédé à ces choses qui m'ont plu. Vu mes erreurs c'est difficile. D'oublier le mauvais côté. Dans l'oubli, j'élis domicile. Au passé, nous sommes ligotés.

Je me souviens... Il est, en réalité, vital de se souvenir. S’abstenir de lire ces livres d’histoire poussera notre avenir dans l’obscurité. J’ai longtemps hésité, peut-être étais-je trop fier, ou juste un abruti cherchant son chemin. Ma mère prit ma main et me dit qu’il est nécessaire de regarder hier, pour comprendre aujourd’hui, et enfin améliorer demain.

Etant un grand amoureux de la musique, je me suis permis d’aborder cette chronique, en faisant une petite chanson.

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