Oui, je refuse des clients (mais pas pour les raisons que vous croyez !)

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Ai-je 500K de chiffre d’affaires ? Non

Ai-je un agenda rempli à 150% ? Non

Ai-je une centaine de clients qui se précipitent vers moi ? Non

Pourtant, il m’arrive de refuser des clients.

Il y a le refus facile.

Le refus « facile », c’est la réponse à l’e-mail ou au message LinkedIn : « Je vous remercie de l’intérêt que vous portez à mon profil mais… ».

Mes règles sont simples : je ne prends plus de missions qui n’ont pas un rapport de près ou de loin à la formation et je ne prends pas de mission à plein temps.

Ces règles sont claires aujourd’hui, mais ne l’ont pas toujours été. Mes 4 années de freelance m’ont peu à peu aidée à construire ce cadre de travail.

Puis, il y a le refus difficile.

Quand tu es déjà sur la mission et que tu ne veux pas continuer sur la phase 2 du projet.

Quand tu as déjà montré ton intérêt pour la mission et que tu as eu plusieurs échanges.

Quand tu as commencé à travailler une journée chez le client mais cela ne te convient pas du tout.

Oui, je l’avoue, il m’arrive 1 ou 2 fois par an de stopper une mission ou une collaboration en cours parce que finalement je ne le sens pas.

Pour quelles raisons ?

Il y a plusieurs raisons qui peuvent me faire arrêter une mission sur laquelle j’avais commencé à m’engager :

• Mes priorités ont changé et j’ai besoin de me dégager du temps,
• Il faut travailler dans l’urgence alors que l’on n’a encore jamais travaillé ensemble (et je me demande : est-ce ponctuel ou est-ce un mode de fonctionnement systématique ?),
• Je n’adhère pas aux valeurs de mon partenaire ou de mon client,
• Mon partenaire ou mon client n’ont pas confiance en moi,
• Mon client ne reconnaît pas la valeur de mon travail (ou au moins le temps que j’y ai effectivement passé),
• Ma manière de travailler est remise en question (je peux l’accepter mais tout dépend comment c’est dit et dans quel contexte).

Pour simplifier, on peut dire que je m’éloigne lorsque je sens que je me désintéresse du projet et/ou que le courant commence à mal passer avec les personnes avec qui je travaille.

Le jour où je ressens ça, je me sens souvent coupable, et il est difficile de dire stop.

Mais, quelques jours après avoir stoppé, je me dis que j’ai bien fait d’écouter cette voix au fond de moi.

À quoi cela sert de rester dans une mission, un lieu, ou avec une personne qui ne nous correspond plus ?

À quoi cela sert d’être freelance, si ce n’est pas pour travailler dans des conditions de travail qui nous conviennent parfaitement ?

Après tout, il y a une période d’essai pour les salariés, et pourquoi pas pour les freelances ?

Quelles sont les conséquences de mes refus ?

Honnêtement, jusqu’à maintenant je n’ai jamais regretté de m’être désengagée d’une mission ou d’un client.

Au pire, je n’ai pas été payée pour les jours produits.

La plupart du temps, je ne revois juste jamais ces personnes. Et elles peuvent, éventuellement, me faire une mauvaise pub, mais bon il y a quand même beaucoup d’autres personnes avec qui bosser.

Et cela m’arrive, avec des partenaires plus réguliers, de quand même retravailler avec eux ensuite. Parce qu’on sait très bien que le client ou la problématique n’a été qu’une situation à l’instant T et que si elle a été bien gérée, cela ne remet pas en question le partenariat que l’on a depuis plusieurs années.

Ce que ces refus disent de moi 

Je ne regrette donc aucun de mes refus de mission ou de client parce que je me rends compte que chacune de mes prises de décision a clarifié mon cadre de travail idéal.

Je veux travailler avec des personnes qui :

• Me respectent personnellement et professionnellement,
• Sont organisées et prévoient des délais raisonnables de réalisation,
• Connaissent mes points forts et mes axes d’améliorations et s’en satisfont,
• Ne trichent pas, ne mentent pas, n’abusent pas de leurs propres clients,
• Sont transparents sur les informations qu’ils transmettent,
• Sont dans une relation de confiance et de développement mutuel.

Le petit plus : des personnes qui s’intéressent à mes autres activités (musique, ateliers de team building, théâtre, projets divers, vie de famille…).

Avec cette liste, vous pourriez me trouver un peu exigeante, et si je n’avais déjà rencontré plusieurs personnes qui répondent déjà à ces critères, je le penserais aussi.

Mais, je vous le jure, ces personnes-là existent et je travaille avec elles !

Alors, qu’est-ce que vos propres refus disent de vous ?

Écrivez-moi, je réponds à tous les messages !

Lucie

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