Parcoursup: instrument de soumission et manipulation de la jeunesse et de ses ambitions
Les états occidentaux (de par leur nature qui bien évidemment est préférable aux autocraties) ayant perdu la main dans la "gestion", pour ne pas dire soumission des peuples (notamment des jeunes), face aux GAFAM, cherchent des moyens d' "orienter" les populations vers un avenir commun, un pré où le "vivre ensemble" existe encore ... mais pas pour les mêmes raisons qu'avant.
Parcoursup (avec la réforme du lycée) est sans doute l'outil principal choisi par l'Etat Français pour parquer la jeunesse.
Une réforme du lycée aberrante
Personne n'a compris l'intérêt de la réforme du lycée. Cette véritable usine à gaz a noyé élèves et parents. Ses bienfaits vantés par le marketing, pour ne pas dire la propagande, étatique ne tiennent pas une minute quand on sait (comme tout parent ou professeur) que des jeunes de 16 ans, à de très rares exceptions, ne savent pas ce qu'ils veulent faire plus tard ni ce qu'ils ne veulent pas faire.
Personne de sérieux n'a compris l'abandon des mathématiques, déjà lâchés au collège (autant d'heures de maths en 5ème que de 1ère langue, à savoir l'anglais imposé) avec comme conséquence que la simple règle de 3 est un mystère pour la majorité des collégiens de fin de 3ème qui ne savent plus par ailleurs DEMONTRER quelque chose mais répètent en boucle des exemples .. aggravant par cette absence de rigueur et de capacité de raisonnement les mauvais effets des réseaux sociaux.
Parcoursup = Parcs et soupe
Que dire de Parcoursup ? Une usine à gaz de 10 choix à x sous-choix avec des algorithmes inconnus et une incapacité (par manque voulu de moyens ?) des établissements supérieurs à sélectionner ou pas donc des choix souvent faits au hasard ou sur la base du petit bonheur la chance (ainsi a-t-on vu des dossiers en attente pris d'un coup car les jeunes sont allés apporter leur dossier imprimé à l'établissement directement, pour être en haut de la pile).
Après 2 ans d'existence, lycéens et parents demandent le maximum de choix, espérant être pris quelque part, souvent sans même connaître le contenu ou la spécificité de l' "école" où ils seront acceptés.. L'important est d'être "pris" tellement les gens ont peur.. Et cela coïncide avec les métriques du gouvernement qui se satisfait de taux mesurant le nombre gens ayant une "affectation" ...
Le Bac n'est donc plus un diplôme mais un simple bac vers un autre rivage, peu importe lequel du moment qu'on a pied ...
Un abandon total de la philosophie profonde de l'enseignement et de la pédagogie
Exit le "apprendre à apprendre".
Exit la formation des cerveaux, de l'esprit.
Exit l' "acies mentis" cher à Jean Guitton.
Exit le "Etre-->Faire-->Avoir".
Les marchands du temple ont envahi l’Éducation Nationale de l'après-bac. Ont fleuri les établissements "supérieurs" (dénommés par des acronymes que tout le monde confond en s'auto-persuadant qu'il s'agit de la fa(u)meuse école dont il était question dans le Figaro ou autres publi-journaux, qui proposent tous la même chose) dont les clients ?!? ne sont pas les "élèves" mais les parents payeurs, bien contents de se ré-endetter ("après tout, c'est comme ça aux USA" ...) et de penser payer un paquebot pépère qui mènera bon an mal an leurs enfants vers un diplôme quelconque dont marketing et propagande garantissent qu'il donnera un "emploi".
Le patronat a donc gagné (lire le livre "Libres d'obéir : le management, du nazisme à la RFA" cf https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/la-grande-table-idees/les-influences-nazies-du-management-moderne-6089887 ).
Sous son influence, le système éducatif forme des produits prêts à l'emploi et non plus des êtres humains capables de raisonner, de se former, d'apprendre à apprendre. Et tout ceci d'ailleurs dans un monde où l'on entend en permanence que les métiers de demain ne sont pas ceux d'aujourd'hui :-))))
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Mais pourquoi avoir sabordé l'enseignement français à la française ?
L'idée est née dans les années 80, quand ont commencé mondialisation et comparaisons avec d'autres pays dont notamment l'Allemagne. La France ne produirait pas assez de "petits cadres" (de sous-officiers dans une armée) et aurait trop d'ouvriers ainsi qu'une élite trop formée et pas assez nombreuse. Pour conquérir des marchés, on a surtout besoin de soutiers, de gens qui font le boulot. Les grands décideurs, penseurs, concepteurs interviennent peu au final. La réussite économique de l'Allemagne est, d'après les experts, la conséquence en grande partie de ses "techniciens supérieurs" qui vendent, assurent l'après-vente, résolvent les problèmes..
Ont alors été créés et mis en avant les BTS, DUT, et le Bac pour 80% des gens.
Mais tout ça n'était pas vraiment glamour..
Il a fallu alors vraiment BLOQUER tous ces gens qui voulaient faire de "grandes études" . Comme la sélection se fait par les maths, on a tué ces derniers au profit de matières qui ne s'enseignent en pratique que par copier-coller (malgré des vœux pieux d'autres pédagogies irréalisables concrètement).
Place alors au bachottage, à l'apprentissage débilitant et aux "bons élèves" bien sages, bien disciplinés.. (avec le retour des fameuses appréciations gnangnan de félicitations, compliments, etc... sanctionnant plus la conduite que la réussite intellectuelle) dans des matières propices à tout ceci comme l'anglais, devenu obligatoire quasiment dès la maternelle sans que le niveau ne s'améliore vraiment .. et plus important que les maths ?!?
Et puis on a créé et demandé au marché qui n'attendait que ça de fournir les BACHELORS. "Bachelor" c'est magique.. Un mot qui fleure bon l'Université Américaine ou Anglaise (elle aussi devenue un mythe sans qu'on sache pourquoi) et qu'on associe à tout un folklore monté de toutes pièces comme ce chapeau ridicule que même les plus grandes écoles françaises ont adopté pour la remise des diplômes..
Le Bachelor est la refonte des BTS et DUT mais avec des paillettes et l'aide active du marketing privé puisque ce sont des écoles privées qui en profitent. Le Bachelor est un parfait "prêt à consommer", l'équivalent dans l’Éducation Nationale du McDo ou du Burger King présentés comme qqch de nourrissant ...
Autre avantage du "prêt à consommer" : la plupart des Bachelors recrutent avec des concours post-bac qui simplifient Parcoursup pour les familles (Le McDo simplifie l'utilisation d'assiettes et de couverts) .. (avec encore des écoles privées qui préparent aux concours).. Personne n'a trop parlé de privatisation du Bac puisqu'on a déplacé le portillon sur le côté..
De l'aveu même de certains irresponsables du système "on ne sait quoi faire des véritables "élites" (X, centrale, HEC, etc..) --> il y en a trop, on ne sait pas où les caser, quoi en faire..".
Et puis les gens formés dans ces écoles sont dangereux.. Ils peuvent réfléchir et changer le système de l'intérieur. Les tenants actuels du système le savent particulièrement puisqu'ils en sont issus.
Enfin, la doublette Parcoursup-Bachelor a un autre avantage, le plus important sans doute.
Avec des Bachelors, on crée une classe moyenne dite bien sûr "supérieure" dans le langage marketing donc des gens qui empruntent à long terme pour tenter d'attraper une richesse et une liberté qu'ils n'auront pas par leurs salaires..
Ces gens-là ne font pas les cons car ils sont bien bloqués par les crédits et le système bancaire qui font bien plus pour la tranquillité du système que n'importe quelle police...
Tout ça donne un pays stable qui ne va pas aller voter n'importe comment, des gens qui savent que l' "on sait ce qu'on a et pas ce que l'on aura", etc, etc...
Bien sages les gens !