Quand saint Paul de Tarse pourfendait les théories immorales ayant cours chez les latins...
Saint Paul aux Romains
établit un lien logique entre mœurs corrompues et refus de glorifier Dieu, ou de lui rendre grâces, de le prier et de lui faire le don de notre confiance, au sens radical de "foi religieuse".
Il explique ainsi qu'entre athéisme et mauvaises mœurs, telles que la morale commune les conçoit, il y ait un lien dont l'origine serait, en vérité, une permission divine, de l'ordre du châtiment temporaire.
Notre espérance doit être que tous soient, à la fin, sauvés. Mais que pour un temps, ceux qui refusent la religion et la piété, soient livrés à des passions avilissantes, dont ils seront facilement devenus les esclaves, voilà une réalité "normale" au regard de la théologie paulinienne.
Car ce temps éprouvant doit permettre à l'humanité déchue, de se repentir de ses mauvaises œuvres. Et il ne peut en être autrement, lorsqu'on ne vit pas selon l'Esprit : car, étant psychiques, ou animaux, les hommes seront bientôt brutaux dans leurs rapports, et préféreront le chaos et le désordre, à la paix et la justice naturelles.
Ainsi, imitant ce qui chez l'animal est peu fréquent, à savoir la brutalité, l'homme, refusant l'ordre divin , en vient très facilement à perdre tout sens spirituel ou même rationnel, et , devenu de moins en moins raisonnable, il se laisse aller, devenant de plus en plus psychique : c'est-à-dire, pensant d'après des principes excluant le Ciel et le spirituel, l'élévation et la grâce sous toutes les formes de la Sagesse qu'elle peut revêtir, pour notre liberté et notre bien-être.
"les hommes, délaissant l'usage naturel de la femme, ont brûlé de désir les uns pour les autres, perpétrant l'infâmie d'homme à homme et recevant en leur personne l'inévitable salaire de leur égarement.
"remplis d'injustice, de perversité, de cupidité, de malice, ne respirant qu'envie, dispute, mensonge, ennemis de Dieu, fanfarons, rebelles à leurs parents, insensés, déloyaux, sans cœur, sans pitié pour le prochain, connaissant bien pourtant le verdit de Dieu qui déclare sans vie les auteurs de pareilles actions, ils les approuvent, les commettent et approuvent ceux qui les commettent."
C'est-à-dire qu'ils approuvent ouvertement l'homosexualité, ou encore, au lieu de s'en tenir à la pitié, à la compassion et au refus de persécuter le prochain, ils l'encouragent à entretenir des mœurs choquant la jeunesse et les familles habituées à une morale inspirée par la raison et la loi naturelle.
D'après la Première Lettre à Timothée :
La loi fait connaître aux hommes endurcis qu'on ne peut pas persévérer , sans perdre son âme , dans l'impiété, car aussitôt suivent une foule de maux. La loi a donc été instituée pour être connue non du juste, mais des pécheurs : hommes prenant le sacré à la légère, confondant le sacré et le profane, méprisant l'honneur des parents, tolérant l'assassinat, l'impudicité qui outrage le prochain au regard sensible, l'homosexualité, le trafic de personnes ou d'organes pour un profit égoïste, le mensonge pour le pur plaisir de mentir, allant jusqu'au parjure. Tout cela s'oppose, à travers la Loi, à la pensée divine du Dieu unique, créateur de l'univers et Père des hommes, souverain Juste et Bon, qui règne sur tout ce qu'il crée et soutien dans l'être.
Pour Paul, l'homosexuel n'est pas malade. Il n'est pas non plus un ennemi que la société doit bannir, persécuter, ou dont elle doit se moquer. Il n' a pas à être mis en prison. Il ne peut être l'objet de mépris. Pour Paul de Tarse, disciple de Jésus-Christ, l'homosexuel vit la logique normale de l'homme qui n'est plus relié par la religion à son Créateur et Père. Il vit une sorte de folie qui ne le gêne en rien, mais crée son propre malheur : celui de ressentir un besoin d'aimer la Sagesse, qui ne trouve pas la clef d'une plénitude de sens, de vérité, et surtout de paix intérieure. Aussi bien une solution aurait-elle pu être donnée par Paul , avec le Stoïcisme, qu'il avait pu connaître, grâce aux nombreux échanges entre intellectuels et savants, de part et d'autre de la mer. Pourtant, Paul , élève du Rabbin Gamaliel, assez savant, choisit d'aller à l'essentiel : il s'agit , par la sagesse, de trouver la paix obtenue par Jésus Christ, et non celle obtenue par l'expérience de Zénon, ou d'un lointain Bouddha, d'un Confucius aussi. Curieusement, on sait que Zénon... était homosexuel. La paix obtenue par la foi en Jésus Christ est plus grande, puisqu'elle est la garantie de notre vie éternelle, et d'une vie heureuse, paisible. La paix des stoïciens ou des bouddhiste vaut quelques années ici-bas, jusque notre mort. Notre passion d'aimer et d'être aimé trouverait donc sa joie en choisissant la paix du Christ, et en la trouvant par la Révélation de la gloire de Dieu, en lisant l'Evangile, tout simplement ! Paul n'a pas été complètement solitaire dans sa vie, du reste. Sans être gay, il eut des amitiés fidèles et loyales, solidement motivées : avec Tite, Timothée, Luc, Pierre. Il eut avec eux les joies de la fête, les consolations des retrouvailles, partageant la peur des persécutions et des mises à mort, vivant la même espérance d'une vie avec le Christ dont même la mort ne les séparerait jamais. Ces disciples, hommes ou femmes, d'origine Juive pour la plupart, furent ainsi la première famille de Paul de Tarse : et c'était l'Eglise à ses débuts... : une communauté d'oeuvres et de même pensée, instituée par Jésus de Nazareth, confiée à Pierre après sa résurrection, comme Institution devant exister jusqu'à la Parousie, le retour glorieux du Seigneur des seigneurs et Roi des rois de la Terre.