Perdu dans le brouillard.
Au niveau des hauts de l’île de la Réunion, à la transition entre la forêt de bois de couleurs et la végétation éricoïde, un tableau impressionniste se dessine. Perdu dans le brouillard, une touche blanche-roussâtre, parfois grise et bleue attire le regard. C’est Sophora Denudata : le Petit Tamarin des hauts.
Un arbre endémique et solitaire qui ne mesure généralement que 3 à 10 mètres de hauteur. Majestueux, fière, Il arbore un tronc tortueux, façonné par le vent, mais lésé par on ne sait quel sabre à canne d’un Homme qui pense savoir.
Isolé dans son ilot de verdures et recouvert d’un parasol de feuilles composées, il s’adapte, tel un voilier, à ce climat extrême et changeant.
Au bout de ce feuillage ébouriffé recouvert d’un duvet blanchâtre, il est possible d’entrevoir d’éclatantes fleurs jaune-d ’or. Chacune d’entre-elles portent élégamment un couvre-chef marron.
Lorsque celles-ci sont fanées, apparaissent d’étranges gousses vertes-marronnes.
Duveteuses et aux formes quadrangulaires elles renferment des graines à la réputation toxiques.
Dans la lande d’altitude, le Petit Tamarin des hauts devient plus modeste sous l’apparence d’un bonsaï qui ne dépasse pas 1,5 mètres de hauteurs. La preuve d’une capacité d’adaptation extrême.