Persévérance ou acharnement ?
Mon petit bout d’histoire pour mieux illustrer le sujet:
Lorsque j’avais dans la trentaine j’ai retrouvé ma mère biologique. Sur le coup j’étais la fille la plus heureuse du monde. Elle semblait être heureuse aussi de me connaître et d’apprécier qui j’étais.
En fait avec le temps je me suis rendu compte qu’elle était surtout matérialiste et heureuse de voir que j’étais marié à un homme qui possédait une épicerie et avec qui j’avais une maison.
Pourquoi est-ce que je pense ça ?
Parce que quand je me suis séparée de lui elle me traitait comme une moins que rien, elle me comparait et me jugeait. Au début de notre rencontre elle m’avait donné une douzaine de roses de toutes les couleurs pour mon anniversaire, puis après le divorce elle n’était plus en compétition pour impressionner mon mari alors, même le jour où je lui ai demandé son aide pour me faire une commande, elle m’a humilié en disant et faisant des choses que je vais garder pour moi.
Par a suite, j’essayais en vain de lui plaire et de me faire aimer d’elle.
Elle me reprochait que mes enfants n’allaient jamais la voir et ne comprenait pas qu’ils n’avaient pas d’auto, car ils étaient des ados … autonomes, mais sans voiture.
Pour lui faire une surprise le jour de Noël je les ai amenés avec moi chez elle, sa remarque fut : « je n’ai plus l’âge de recevoir », mais elle n’avait que 56 ans.
Le Noël suivant je l’invite chez moi, mais là je restais trop loin. Pourtant je ne restais pas au bout du monde à St Eustache et de plus elle visitait souvent son amie à Ste Rose. L’année suivante je l’invite au resto…. Sa réponse : « mon chum n’aime pas les restos » pourtant ils passaient leur temps à manger au resto.
Là je me suis découragée à force de me faire mal et j’ai coupé les liens.
Puis de 10 ans plus tard, ma fille me dit qu’elle beaucoup changé et que son chum est mort. Elle me demande si elle peut l’invité à la Noël, ce que à quoi je réponds « oui bien sûr ».
J’ai osé y croire !!!
Je renoue avec elle alors qu’elle a 69 ans et je vais même aller faire de la réno chez elle pour l’aider vu que son chum est mort dans la maison. J’essaie une fois de plus de me faire apprécier d’elle!
Finalement les comparaisons recommencent, les jugements à mon égard comme si j’étais de la merde. Elle va même jusqu’à m’écrire une lettre ou elle me dit : « depuis que je te connais je n’ai que des problèmes » … et je tairai le reste de sa lettre qui va jusqu’à me faire des menaces par ce qu’elle a su que je cherchais mon père.
À partir de ce jour, j’ai arrêté de m’acharner à me faire aimer et reconnaitre d’elle ….
Car lorsque la souffrance est plus grande que tout comme résultat, on n’appelle plus cela de la persévérance, mais de l’acharnement !
Je lui envoie des ballons d’amour …. et je me suis choisie !!!
Le GPS de la résilience :
Il est important de faire la différence entre la persévérance et l’acharnement!!
La persévérance veut dire ne pas baisser les bras au moindre effort en essayant de sortir de sa zone de confort tandis que l’acharnement c’est continuer de faire des efforts dans une zone toxique ou une relation toxique qui nous blesse.
La persévérance c’est également faire son possible tandis que l’acharnement c’est faire plus que son possible et pour les mauvais motifs plus particulièrement.
Il est super important d’établir nos limites et « s’oublier n’en fait pas partie ». Donc, le faire pour soi et non pour les autres.
Le faire par amour pour soi et non pour être aimé à tout prix.
Si je peux faire un parallèle, parlons de l’acharnement thérapeutique : on s’efforce de garder les gens en vie alors que l’on sait très bien que ce n’est pas pour leur bien, puisque l’on sait que de toute évidence le patient souffre et le seul but de les garder en vie est pour ceux qui restent et qui ne sont pas prêts à les laisser aller ou qui se sentent coupables de dire « arrêter tout ».
On a donc inventé un papier notarié pour empêcher la famille de nous garder dans cet état, soit par manque de courage ou par peur de se sentir ingrats et coupables.
Tandis que si je parle de persévérance je peux faire allusion à ma petite fille qui pour améliorer sa qualité de vie et celle de ses enfants a fait des sacrifices et de gros efforts, et ce, malgré 2 très jeunes enfants, une séparation, un père qui ne lui aide pas et qui a de gros problèmes de consommation sans oublier son TDAH.
Elle a réussi à aller chercher son diplôme comme préposé aux bénéficiaires et maintenant en sortant de ses études travaille dans un hôpital. Voilà ce qu’on appelle de la persévérance, elle l’a fait d’abord pour elle et non pour faire plaisir à personne, et ce, malgré toutes les embuches.
À cela je dis WOW et Bravo!
Alors êtes-vous persévérant ou acharné ??
Bonne semaine ! :lol:
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Copyright ©Jocelyne Béland auteure-conférencière et fondatrice du centre-vasi.org
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