Pessimisme des dirigeants en 2020 Peur de la crise ou perte de repères ?
En l’espace de deux ans, le moral des chefs d’entreprise s’est effondré selon la 23ème édition de la Global CEO Survey menée par PwC auprès de plus de 1 600 dirigeants dans 83 pays. En 2020, ils sont plus de 50% à penser que la croissance économique mondiale va chuter contre seulement 5% en 2018 ! La dernière fois qu’ils étaient aussi pessimistes, c’était en 2009, au moment de la crise des subprimes.
Face à ces chiffres, deux hypothèses sont possibles :
La première : les dirigeants pressentent l’arrivée d’une crise ou d’une fin de cycle. Elle serait provoquée, entre autres, par les tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine, les menaces cyber ou géopolitiques, et l’incertitude sur la croissance économique mondiale en général. Les indicateurs macro-économiques continuent cependant d’être positifs, le FMI prévoyant une croissance du PIB mondial de 3,3%.
La seconde : nous entrons dans des territoires économiques nouveaux, comme ceux de l’urgence climatique, la disruption technologique, la montée du protectionnisme et du populisme ou les taux d’intérêts négatifs provoquant des conséquences politiques et sociétales majeures. Pour les dirigeants ces enjeux, en se combinant, créent de nouvelles situations qui remettent en cause leurs stratégies.
L'entreprise n'est pas une île. Elle est partie prenante de la société.
Et à ce titre, elle se doit d’être chaque jour un peu plus engagée dans la construction du monde futur pour qu’il soit plus sûr, équitable, inclusif et respectueux de notre planète.
Pour atteindre cet objectif ambitieux qui dépasse largement la recherche de la performance purement financière, elle n’a pas d’autre choix que de prendre en compte toutes les externalités dont elle est responsable.
Dans les années à venir, toute entreprise dépourvue d’une ambition de performance globale, notamment environnementale et sociétale, sera vouée à l’échec. Le dire et le comprendre, c’est faire un premier pas dans le monde de demain. Désormais, les dirigeants doivent passer des promesses aux actes et avoir le courage de mettre en place des actions concrètes visant réconcilier économie et société. L’urgence est là.
Votre partenaire pour des ressources humaines durables
4 ansStéphanie Brisac
Managing Partner AFC Grant Thornton
4 ansM. Gainnier je viens de lire votre article qui date d'un plus d'un mois... Maintenant il y aussi le paramètre de la pandémie du Covid19 qui a "freiné net" l'économie mondiale ce qui va influer négativement les prévision de croissance pour 2020. Aussi, je voudrai ajouter un risque que les multinationales devraient inclure dans leurs perspectives qui est celui de la contestation populaire qui risquent d'embraser des pays entiers, non sans laisser indemnes les multinationales, dû à la disparité de la distribution des richesses et à l'exploitation de celles des pays dits "pauvres". L'engagement franc et palpable de ces multinationales dans l'amélioration des conditions de vie et des économies des pays dans lesquels elles activent pourrait atténuer le sentiment d'injustice de ces populations et bénéficier même de l'adhésion à leurs projets de développement. L'évolution numérique et des réseaux sociaux ont fait que le monde n'est plus qu'un petit village où tout se sait et les aspirations de tout le monde convergent vers plus de démocratie, de développement social, d'équité et de reconnaissance. Bien à vous.
Executive Coach PCC ⭐️ Leadership ⭐️ Solitude du dirigeant ⭐️ Haut Potentiel 🦓
5 ansMerci pour ce partage. Nous vivions aussi une période où l'access à l'information est facile et le progrès prend moins de temps. L'ouverture de conscience à 360 degrés devient une nécessite et intuitivement les dirigeants savent que cela vient avec la fin d'un mindset et la naissance d'un inconnu vers lequel, tôt ou tard, le monde naviguera.