Pour être responsables soyons ambitieux !

Le concept de RSE est né dans les années 60, pas si nouveau donc… et pourtant, 60 ans après nous avons encore du chemin à faire. Le modèle des organisations doit être repensé, la performance ne se résume plus à un chiffre d'affaires. Elle est aussi sociale, sociétale et environnementale. Des indicateurs de performance qui ne sont pas antinomiques, au contraire. Dans le secteur de la santé, cette marche s’opère déjà dans de nombreuses entreprises, et c’est formidable. Maintenant, accélérons-la.

Des médicaments mais pas que…

De par la nature de leur activité, les laboratoires ont un devoir qui va au-delà du développement et de la mise à disposition de traitements pour les patients. Ils participent à bâtir un système de santé plus efficient, plus équitable et plus soutenable.

Et pour y parvenir, la première condition est celle d'une mesure efficace. C’est dans ce sens que le Leem a créé il y deux ans : PACTES. Une démarche sectorielle qui concrètement permet aux entreprises de s’auto évaluer et de partager leurs pratiques RSE. Pour la deuxième année consécutive un état des lieux de ces initiatives a été dressé. Un foisonnement d’actions – qui méritent d’être mises en lumière – source d’inspiration, je l’espère. À l’image, notamment, de celles-ci :

- La mise en place d’un critère d’intéressement RSE engageant, qui permet de rendre les collaborateurs acteurs de la démarche mais aussi d’en faciliter son appropriation.

- Un programme pour mieux concilier maladie et travail. La vocation de cette initiative est partie d’un constat : 1/3 des nouveaux cas de cancers chaque jour concernent des personnes en emploi.

Une usine de production plus durable à Dunkerque qui pour éviter, réduire et capturer les émissions liées à la production des médicaments inhalés grâce à la cryo-condensation, la vacuum purge et un nouveau gaz propulseur à potentiel de réchauffement climatique proche de zéro.

Sur cette question de l’impact environnemental, le sujet est pris à bras-le-corps. Suite aux objectifs de décarbonation annoncés en juillet qui engage le secteur à réduire de 50% ses émissions directes de CO2 et de 25% ses émissions indirectes. Nous venons de signer un accord de branche historique sur la transition écologique engageant nos entreprises à réaliser un bilan carbone de leur activité dans l’année et à mettre en place une commission environnementale (pour celles de plus de 300 salariés).

Peut encore mieux faire ?

Oui, c’est certain. N’ayons pas peur de faire bouger les lignes ! Actionnons complètement certains leviers :

1. L’intégration de la RSE au sein de la gouvernance de toutes les organisations. Prendre en compte ce nouveau paradigme dans ses objectifs c’est lui donner un cadre, plus de force et de crédibilité, mais aussi lui donner de réelles conditions de réussite.
2. L’intégration à plus large échelle des parties prenantes. Se confronter à des regards externes et s’ouvrir aux suggestions d’évolution qu’ils apportent, me paraît essentiel.
3. Embarquer tout le monde ! Les collaborateurs en premier ! Un sondage très récent montre que moins d’un salarié sur deux connaît les engagements en matière de RSE de son entreprise . Et 24% disent qu’ils pourraient la quitter parce qu’elle ne s’implique pas assez. Les enjeux sont vastes…

Laissons-nous le temps de faire plus et de progresser. Mais soyons ambitieux ! La santé des Hommes étant indissociable de celle de la planète, logique d’œuvrer pour un monde lui-même en meilleure santé, non ? Ce cheminement est essentiel, notre responsabilité nous y oblige.