RSE : Le point d’inflexion serait-il atteint ?!

C’était il y a quelques jours… une interminable file d’attente pour entrer, des conférences qui font salle comble, de l’animation à tous les stands… le dernier salon Produrable des professionnels du développement durable c’était THE PLACE TO BE : des personnalités telles que Pierre Larrouturou, Alexandre Mars, Virginie Raisson-Victor ; des grandes entreprises venues montrer leurs avancées telles que Suez, Le Groupe Laposte, Orange ; un florilège de solutions pour aider à mieux s’engager : Sidièse, Sirsa, Imfusio... Il y avait une surprenante dynamique et avec un peu de recul, j’ai vraiment le sentiment que quelque chose a changé. Le point d’inflexion de la RSE serait-il atteint ?!

Le point d’inflexion… le moment où la RSE devient enfin le moteur profond de la stratégie des entreprises, le moment où enfin on dépasse les apparences, la com de façade, le greenwashing...

Des preuves ? Elles étaient nombreuses, sur tous les sujets. Les discours sont devenus clairs et concrets. Les entreprises font maintenant une différence nette entre les engagements RSE pour réduire les impacts négatifs et ceux destinés à créer des impacts positifs sur la société et l’état de la planète, ce qui est de bonne augure pour garantir l’efficacité des actions. On voit apparaitre des solutions basées sur de nouveaux business models, pour faciliter les transformations et mesurer les impacts.

La pluralité des acteurs présents était remarquable : les précurseurs (Global Compact, Novethic, Birdeo) ; les spécifiques métiers comme Buy Your Way, Acteurs & Cie ; Les start-up prometteuses, je pense à Paygreen, Clean cup, Commown… ; également les garants solides tels que Label Lucie, Afnor, Materiality Reporting ; et puis quelques surprises qui vous laissent pensif comme Philip Morris International venu annoncer son pivot stratégique : à horizon « moyen-long terme » ne plus produire de cigarette et aller vers un produit 95 fois moins nocif... pourquoi pas, on a envie de répondre « ok, chiche, montre nous ! ».

Ce qui m’a le plus interpellée, c’est le nombre d’interventions qui mettaient en avant les fondements humanistes de la RSE. Beaucoup ont souligné la qualité d’être spirituel propre à l’humain comme étant le moteur des prises de conscience actuelles. D’autres encore affirmaient que l’intelligence émotionnelle dont chacun sera capable deviendra l’outil principal pour devenir meilleur, développer une plus grande sagesse et ainsi agir pour protéger la qualité de vie des générations futures.

Enfin, je veux ici mettre en lumière et vous encourager à faire connaitre les entreprises qui font de la RSE leur ADN, telles que Chaussettes Orphelines de Márcia de Carvalho qui m’a enchantée d’une grâce toute particulière… ou encore le projet Tontine RSE porté par la formidable Sophia Lara-Grine.

Maintenant la question qui me reste : cette année qui vient peut-on vraiment y croire ? Peut-on se dire que c’est le moment où les choses changent ?

A suivre…