Pour mémoire - REX 1 an de formation et de pratiques de coaching à Paris 8
Oui la prose est longue ... regard appuyé dans le rétro viseur d'une année de formation et de pratique du coaching à Paris 8 .. Partage en mémoire.
Dans 1 mois, à votre service pour le meilleur en soi.
Transition de soie, transition de vie, transition professionnelle.
"Analyse de pratique : vous mènerez une analyse précise, circonstanciée et critique des compétences développées à l'occasion de votre formation et de votre pratique de coaching"
Des outils et des armes au service de la connaissance de soi :
Cette année de formation ainsi que les 5 sessions de coaching m’ont amené bien plus que ce que je pensais y trouver et étais venue chercher.
Bien sûr, je commencerais par la maitrise ou à minima pour certains d’entre eux, la découverte et sensibilisation des outils d’accompagnement, venant compléter la gamme de ceux dont je dispose déjà :
Avant tout la pratique de l’ACT pour accompagner et travailler sur les émotions et remettre le coaché en mouvement, en motivation, en action. Un outil puissant que je suis fermement décidée à investiguer plus avant, à développer, à « creuser » en me formant à sa pratique.
Puis les outils de la psychologie positive qui furent excellemment partagés en cours et enseignés à travers les lectures conseillées : une mine de techniques et de regards si enrichissants et différents des techniques habituelles visant à réparer les failles plutôt qu’à embellir le bel existant. Une approche de la vie qui m’est familière depuis … toujours et même avant …
Des outils très pratiques tel l’exercice du blason, qui me semblait quelque peu « naïf » au premier abord et qui a prouvé sa puissance sur mes coachés … comme sur moi. Ah belle humilité que celle d’apprendre nous permet !
Le questionnaire de forces de caractère : un voyage au pays du cœur et des talents – une machine à remonter le « tant de belles histoires » qui redonne sens à la motivation et motive le sens de l’action. Celui-ci je l’ai adopté, en cousin germain de l’inventaire des personnalités proposés par l’ANC. Loin de mettre en capsule, l’outil bouscule et permet cette fameuse bascule vers le positif et le meilleur de soi.
La découverte approfondie du triangle de Karpman me poussera sans nul doute à m’imprégner plus avant de ce formidable outil de régulation des relations et de la communication interpersonnelle. Décrypter pour ne pas (se faire) hypnotiser.
Des "techniques évitement" aux "outils invitants"
Et puis il y a les outils qu’on ne sait pas encore amis et qui invitent à sortir de nos croyances limitantes Quelques outils m’ont interrogé … pour certain pas ou peu de réponse …
Les niveaux logiques de Dits, par exemple, qui me parurent tout sauf logiques et plutôt « loge hic ».
La aussi, ma frilosité m’invite à me rapprocher du feu de l’action en découverte approfondie. J’ai dû sauter une marche… Je souhaite alors récupérer la main filante car cet appel au voyage dans le temps ne peut que m’interpeller. Je répondrai alors à l’appel d’une prochaine formation ou atelier sur le sujet.
Le coaching systémique qui propose d’inviter le coaché à « faire toujours plus mais mieux » avec ses pierres d’achoppements ou représentations dysfonctionnelles, les objets flottants, la double contrainte … tout ceci me laisse aujourd’hui perplexe et … m’amène à souhaiter en apprendre et comprendre plus.
Toutefois, je resterai vigilante à ne pas me laisser déborder par ma soif de savoirs puisque mon intention est d’adresser prioritairement le coaching individuel et de vie. Le coaching systémique ayant été annoncé comme particulièrement propice à la résolution de problématiques collectives, je choisirai alors mes axes de perfection de ma pratique parmi les leviers de la systémie en situation de coaching individuel. Tout un programme !
Toutefois, la carte ne faisant pas le territoire et la systémie rejoignant en tous mes propres modes de fonctionnement cognitifs, je suis bien décidée à partir en découvrir tous les embranchements et interactions relationnelles dans une approche aussi holistique que possible.
Les pieds sur terre, la tête dans les étoiles – une position outillée et assumée
Cette année de formation m’aura également amené un cadre précieux de gestion de la relation avec le coaché : celui de la proximité et de l’authenticité protégée par un cadre opérationnel fixe et partagé.
Grâce aux outils d’opérationnalisation de la demande, au recadrage, au rappel résolu du fait que « le coaché est garant et seul détenteur du contenu et le coach seul garant du cadre », la relation et l’échange en intimité peuvent se déployer en toute authenticité, vérité, générosité sans risque de déraper, de transférer, de se laisser déborder. J’avais pour ma part grand besoin de ces outils de cadrage et de pilotage de la relation duale. J’ai gagné en compétence et en assurance sur ce point aussi. A Nous l'ouverture, la vraie, la pleine, l'entière.
De la sympathie, à l’empathie vers la compassion
Les 5 coachings menés m’ont parfois remué dans mes ressentis, les renvois à mon histoire propre ont souvent d'abord résonné avant de me raisonner.
Le danger aurait pu être de m’identifier pleinement et entièrement aux souffrances de mes coachés et de leur renvoyer un miroir de leurs errances empêchant alors toute posture suffisamment distanciée pour soutenir, faire évoluer, aider.
Je pense pouvoir dire que cette année de formation au coaching et les relations qui unissent coach et coaché m’ont permis de toucher du doigt ce que l’on entend par compassion : elle implique un sentiment de bienveillance avec la volonté d’aider la personne qui souffre et surtout de la faire entrer en action en faveur de ses objectifs et rêves.
Cette année de pratique m’a permis de ressentir et d’expérimenter cette subtile nuance entre empathie et compassion. Plus qu’un simple miroir des émotions de mes coachés, j’ai su me positionner comme la cheville ouvrière d’un édifice de leur construction en injectant toute ma bienveillance et ma capacité d’Aimer au service de leur personne et de leur projet.
Le métier de coach n’est pas un long fleuve tranquille, surfons alors sans vague à l’âme.
Apprendre à se laisser étonner, chahuter, balloter, renverser pour reconstruire notre monde et mieux comprendre, vivre ce à quoi notre coaché sera confronté. Incarner.
Inclure les avis divergents, différents, heurtant parfois de nos pairs, de nos professeurs, de nos tuteurs. Ne pas juger, ne pas se précipiter, faire ce pas de côté, accueillir, râler, pester, s’apaiser, rater, sourir et grandir…. Et recommencer …
Plus qu’une université du savoir, Paris 8 fut une école de vie durant cette année. Rebondissements, questionnements, doutes, regain d’énergie, intuition, passion. Voici le cocktail alchimique à laquelle je me suis prêtée en 2020, année bouscule, année bascule. Oui, j’ai sans doute fait avancer mes coachés (selon leurs dires), ils m’ont fait faire des pas de géants. Apprendre à danser sous la pluie, voici encore une compétence acquise lors de cette riche expérience !
Je sais que je ne sais pas
Si l’humilité est une compétence, alors cette année de formation l’enseigne aussi. Apprendre à ne pas savoir pour le coaché, intégrer, vivre et incarner le fait de savoir qu’on ne sait pas, entrer dans une véritable co-construction avec notre coaché qui nous fait grandir comme nous l’élevons. Ne pas « vouloir pour lui » mais juste lui souhaiter le meilleur et l’accompagner vers cette quête.
Apprendre à accueillir, à aimer – sans jugement – les failles laissent passer notre lumière…
Donner corps et âme à l’empathie ou plutôt à la compassion, de celle qui emmène votre coaché de l’autre côté, dans son action et en act’ions.
La coopération supplante la compétition
Il ne s’agit pas ici d’une découverte me concernant. En revanche, l’extraordinaire fusion, cohésion entre les 44 membres de notre promotion, contre vents et marées, malgré quelques dissentions et incompréhensions, pour le soutien et l’intelligence participative et collective, pour l’entraide et les encouragements, pour les Ola et les Olé dans nos tergiversations sur les consignes pédagogiques et face à l’incertitude organisationnelle de nos sessions confinées, tout cela, a donné corps et âme à ce que l’on nomme la coopération. Ensemble, nous sommes allez au bout de notre force, de notre motivation, de notre volonté d’y aller ensemble. Cette force du collectif, je m’y réfèrerai et l’apprentissage de la vraie bienveillance, de la juste présence me fit grandir en compétence … de la compétition à la coopération.
Merci pour ces heures de joie, de peines, de vie ... tout simplement.
Coach ; Référent Jeunesse ; SNU
4 ansJe confirme ce REX (ou RETEX dans un autre langage) auquel il faut ajouter, sans contexte le travail de groupe, des pairs et des superviseurs. Le DESU Pratiques du Coaching : une formation et un accompagnement de hauts vols !!