Pour un recyclage PERMANENT des Plastiques...

Quand j'ai eu à étudier ,pour la faisabilité de recyclage des chaussures Plasticana, les solutions pour assurer la fiabilité de cette revendication , j'ai découvert rapidement les limites de l'exercice en lisant en particulier un ouvrage paru en 2004 .. Il était bien spécifié que le vécu d'un matériau plastique sous les diverses contraintes ambiantes et d'usage atteignait la qualité des chaines moléculaires le composant... Donc si la promesse était bien de redonner vie au matériau usé dans les conditions habituelles ,il valait mieux le mélanger avec une qualité vierge de la même famille ...avec un seuil de tolérance de taux de présence de la part recyclée étant défini autour des ...20/25 % ... Cette condition n'est pas anodine : elle serait la base d'une organisation du recyclage des matières plastiques pour que celles ci se remettent en PERMANENCE dans le cycle de production sans en altérer la qualité ,sans avoir à résoudre l'épineux problème de la séparation entre les recyclés et les vierges ! (si on peut séparer les familles de polymères on ne peut pas en effet trier industriellement les recyclés des vierges d'une même famille!!! ).

Actuellement ,il semble bien que l'horizon fixé comme viable au traitement des déchets plastiques soit conçu par les décisionnaires politiques et les opérateurs que pour ....un seul cycle !: sont-ils submergés par la complexité des offres d'emballages et d'objets collectés où les recyclés sont mélangés aux plastiques vierges ( aucun contenant n'a été conçu et prévu pour les séparer et la grande performance technologique actuelle est de pouvoir séparer les familles de plastique pas ceux déjà recyclés et les vierges d'une même famille !) ?

Comme il n'y a jamais eu de réelle vision de la possibilité de recycler indéfiniment le plastique (ce que promeut la filière du verre et de l'aluminium...) - malgré l'espoir incarné dans le logotype du mouvement infini -le ruban de Moebius- incarnant le recyclage de puis presque 50 ans ,il n'y a pas eu de méthode imposée par l'Etat et ,en conséquence, les transformateurs de matériaux plastiques en objets se sont cru en bon droit de commercialiser le maximum de performance de présence de recyclé dans leur gamme de produits ..sans s'inquièter de leur avenir une fois usé à leur tour ....

Alors plutôt que de continuer sur cette voie qui ne circule pas dans le temps ,qui ne fait pas un lien permanent entre le passé d'un matériau et son futur , ne faudrait il pas imposer pour tout produit plastique mis sur le marché et qui prétend incorporer une part de recyclé un seuil reconnu comme non impactant sur les qualités habituelles demandées à ce produit ( 20 % ?) : cela donnerait la base d'un développement réellement durable des matériaux plastiques . Ces 80 % de partie vierge seraient aussi à renouveler grâce au bio sourçage des grandes familles de polymères avec le bio éthylène, et l'espoir qu'un jour, le pétrole ne parte plus en fumée dans le transport et le chauffage , mais soit utilisé que pour des applications durables dont la plupart des matières plastiques .... la société trouvera la garantie de la renouvelabilité des matériaux plastiques la structurant au cours des siècles prochains.

André Ravachol

Fondateur de la Marque PLASTICANA