Pour vivre heureux, ne vivons plus cachés !
Faut-il toujours répondre à un journaliste ? Le débat n’est pas nouveau dans la profession agricole. Dernièrement, les coopératives n’ont pas souhaité ouvrir leurs portes à Sonia Sadone, journaliste de France 2 qui a réalisé le reportage pour Capital, le 26 janvier dernier, sur « Pesticides : pourquoi y en a-t-il toujours plus dans votre assiette ? » Certes, quelques pics ont été lancés contre le monde agricole, mais globalement, ce reportage n’était pas si à charge que ce que l’on aurait pu craindre. Peut-on parler d’un rendez-vous manqué pour le monde coopératif ? Contactée par Circuits Culture afin de comprendre les tenants et les aboutissants de ce reportage, Sonia Sadone n’a finalement pas donné de suite favorable pour une interview.
L’agribashing fait désormais partie du quotidien des acteurs agricoles. D’après une enquête réalisée par Circuits Culture, 73 % des dirigeants de coopératives se disent confrontés au phénomène, et 45 % du côté des négoces. Alors, que faire ? Ce numéro met en avant certaines initiatives portées par les coopératives, les négoces et les agriculteurs eux-mêmes. Aujourd’hui, la communication semble au centre de tout, et devient ultra-stratégique. En face, les opposants sont souvent virulents et très actifs. Par exemple, depuis mi-décembre, Agir pour l’Environnement distribue gratuitement des autocollants « Pas de pesticides ». À ce jour près de 28 500 ont été commandés.
Le dialogue est souvent la clé des apaisements. Nous avons ainsi donné la parole à plusieurs associations environnementales, dont trois ont accepté de répondre. Elles ont mis en avant le rôle des coopératives et des négoces dans le déploiement de solutions agronomiques afin de réduire l’utilisation des produits phyto. Et vous, êtes-vous prêts à dialoguer avec elles ?
Édito de Circuits Culture février/mars 2020 n°518