Promotion "Livre gratuit" chez AMAZON de mon livre "L'Algérie, Une Histoire en mouvement" du 7 au 10 septembre 2024
Cet ouvrage tente de lire les moments-clé de l'Algérie indépendante. Lire les réalités socioculturelles de l’Algérie d’après l’indépendance n’est nullement une entreprise aisée. Cela exige une profonde plongée dans les travées historiques et un sérieux questionnement des conditions d’émergence des formes de représentation européenne. Les « effets d’objectivation » (Pierre Bourdieu) exigent le désir d’expliquer les choses, pas en partant des intentions ou des désirs des uns et/ou des autres, mais du questionnement du terrain : « expliquer ce que les gens font à partir non de ce que les gens disent de ce qu’ils font, mais de ce qu’ils sont », objectiver le sujet et le sens pratique. Il est donc primordial de ne pas évacuer la tragique dimension coloniale française dans un pays qui a connu une succession d’invasions posant ainsi des questions d’ordre ontologique et rendant extrêmement ardue toute possibilité de réflexion sur la mise en place d’un État libéré des contraintes coloniales. L’opération est délicate, devenue presque inopérante, surtout suite aux conséquences de la nécessaire et naturelle indépendance, peu préparée et rendue extrêmement difficile par les multiples campagnes de déstabilisation des ultra de l’Algérie française et de l’OAS (Organisation de l’Armée Secrète). Les Algériens ont, dans la précipitation, repris les structures étatiques coloniales sans les interroger ou les adapter aux nouvelles conditions. Il fallait parer au plus pressé. Il faudrait prendre en considération les différentes secousses qui ont gangrené le mouvement national, les divisions, les difficultés du combat anticolonial, la course au pouvoir. Il y eut de nombreuses césures avant le déclenchement de la lutte armée. La dernière en date est représentée par la profonde scission qui avait mis fin au MTLD en 1954 ouvrant la porte à d’anciens militants de l’OS (Organisation spéciale), le bras armé du MTLD (Mouvement pour le Triomphe des Libertés Démocratiques) qui avait décidé de rompre avec les méthodes traditionnelles de lutte pour se lancer dans l’affrontement armé.