Proposez-nous des projets concrets pour le Comité interministériel de la mer de novembre 2017
A l’invitation de l’Union des ports français, Eric Banel, tout nouveau conseiller pour l'économie maritime et portuaire au Secrétariat général de la mer et Frédéric Moncany de Saint-Aignan, président du Cluster Maritime Français (CMF) ont présenté le 2 octobre, le mode de fonctionnement et les objectifs du tout jeune Comité France maritime . Cet objet, sans existence juridique, a vocation à faire travailler sur des sujets concrets les administrations et membres (cotisants) du CMF. L’heure est à l’urgence car le prochain comité interministériel de la mer (cimer) est prévu pour la mi-novembre 2017, quelques jours avant la tenue, le 21 et 22 novembre, des Assises de l’économie maritime, au Havre ; ville chère à l’actuel Premier ministre. Ce dernier devrait donc y dévoiler son « ambition maritime ». Sans surprise, le SG mer est chargé d’organiser le cimer et d’y mettre du contenu. Selon les propos de MM. Banel et Moncany, certaines filières représentées au sein du Comité France maritime tardent à présenter des projets concrets susceptibles d’être adoptés lors du cimer. Elles sont donc invitées à mobiliser leurs capacités cognitives pour proposer des projets que le Comité France maritime se chargera d’évaluer avant de le proposer au cimer. Demandez, demandez, il en restera toujours quelque chose.
Plus satisfaisant pour l’esprit, il semble même que l’on se décide enfin de tenter de définir une politique maritime à partir de l’évaluation objective des réalités et non plus d’incantations. Pour se faire, le Comité France Maritime a la folle ambition de collecter toutes les données économiques, privées et publiques, pour réaliser une sorte de tableau de bord permettant de comparer des choses comparables, en France comme à l’étranger.
La méthode de travail du CFM s’inspire directement de celle mise en place par l’équipe d’Arnault Le Roy (ex-député PS devenu un fervent supporter du candidat Macron) pour définir le contour de « sa » loi sur l’économie bleue : constitution de petits groupes de travail chargés d’étudier un dossier spécifique.
Côté rumeur, mardi 3 octobre, devrait être annoncée à Amiens, la poursuite du projet Seine-Nord auquel les portuaires havrais étaient devenus farouchement opposés sous la présidence Hollande. La crédibilité de la France auprès de la Commission européenne ne pourra qu’en sortir renforcée.