ROUTE DU LITTORAL, Ile de la réunion

Laurent Canu, Directeur de la région Outre-mer, intervient sur le chantier de la nouvelle route du littoral qui remplacera l’actuelle route en corniche reliant Saint-Denis et La Possession exposée aux risques d’éboulements rocheux et de submersion par la houle lors des épisodes cycloniques. Compte tenu de l’importance de ce dossier, il fera l’objet d’un ensemble de trois articles, tant son contexte historique, son environnement technique et ses enjeux financiers, en font un chantier d’exception.

Son autre particularité, ce dossier s’inscrit parfaitement dans l’esprit du « UN Saretec » puisque autour de Laurent Canu interviennent Michel Lutz et Thierry Bouvard (Direction Technique), et en spécialiste TRC, Bruno Dal Soglio (Direction Grands Risques).

La première partie de cet article portera sur le contexte et l’historique du chantier de la Nouvelle Route du Littoral. Dans une deuxième partie Laurent Canu nous expliquera les spécificités et difficultés techniques du chantier ainsi que les aléas de la construction en zone tropicale. La troisième partie présentera la région Outre-mer dans son développement et ses spécificités, et sera complétée par l’interview des différents intervenants Saretec.

Revenons à l’historique du projet de la Nouvelle Route du Littoral que nous appellerons la « NLR ».

En 1815, avec le début de l’exploitation de la canne à sucre, qui supplante rapidement celle du café (Bourbon Pointu), puis dès 1841 la production de la vanille de Bourbon (la meilleure du monde) il est impératif de transporter ces productions agricoles destinées à l’exportation. A l’origine, ces chargements se font à dos de mules.

Construite à partir de 1878, la première et unique ligne de chemin de fer côtière, reliant Saint Benoît à Saint Pierre, assurera l’acheminement des denrées jusqu’à l’unique port de commerce de la ville du Port. Le coût d’entretien élevé, la dangerosité de la circulation (déraillements fréquents dus à l’étroitesse des voies, endommagement des infrastructures lors des cyclones), entre 1955 et 1976 des tronçons, puis la ligne dans son intégralité, seront fermés progressivement.

Les déplacements s’effectueront désormais grâce au développement du réseau routier, entre autres la route du littoral en deux puis en quatre voies sur environ 13 kilomètres livrée en mars 1976. Elle a été réalisée sur un remblai en terre armée comportant 27 ponts. Cette route est exposée aux éboulements rocheux mortels pour les usagers et à la submersion par la houle, en moyenne 64 jours par an.

 Le projet de la NRL dans sa version actuelle, a été annoncé en début d’année 2010. Les travaux ont commencé en 2012, leur finalisation est prévue entre 2021 et 2023.

Le contexte du chantier :

• Le projet :  s’étend sur 12,5 kilomètres et a été divisé en plusieurs lots. L’un des 2 principaux lots concerne la réalisation complète d’un viaduc sur 5,4 km entre Saint-Denis (chef-lieu de La Réunion) et la Grande Chaloupe. L’autre lot principal correspond à des routes-digues sur 6,2 km.
• Sa fonction : lien névralgique entre le nord et l’Ouest de l’île
• Le coût prévisionnel : entre 1,6 et 2 milliards d’euros
• Ses intervenants : maîtrise d’ouvrage publique, maîtrise d’œuvre, groupements d’entreprises de travaux
• Missions confiées à Saretec : TRC et assistance technique

Pourquoi ce dossier est-il un dossier majeur ? il s’agit d’une opération de prestige, il est l’un des plus gros montants gérés au sein du Groupe Saretec.