Quel sens pour le partage de compétences ?
Transférabilité et transversalité des compétences
Si le partage de connaissances sert la prise de décision collective, il faut éclairer et améliorer les procédures décisionnelles; c’est-à-dire les formations, la qualité des processus et de leurs mises en œuvre, leurs écologies (contextes et conséquences) et les nouvelles voies plus ou moins participatives qui apparaissent.
Les réponses à apporter sont nombreuses et relèvent de 4 niveaux de pertinence; (1) de la réalisation (qu’est-ce qu’on fait ? Que partage-t-on ?), (2) du management (quand, avec qui pour quel projet, comment ?), (3) des stratégies et de l’éthique (une politique ? Un projet d’entreprise ?), et (4) des valeurs et du sens global (Pourquoi ?). Ces niveaux interdépendants se présupposent mais aucun n’est plus important que l’autre. Mais la transférabilité ou la transversalité pour quelle finalité ? Quelles sont les modalités à mettre en place pour ce partage ?
En pratique ça sert à animer, imaginer, créer, distraire, comparer, choisir et en termes d’expérience ce sont des faits et opinions, des sensations et émotions que l’on assemble, analyse, hiérarchise et sélectionne pour décider de la production ou de la servuction de l’entreprise. Autrement dit, le partage de connaissances vise à mettre en œuvre une décision ou à permettre une prise de décision au moment et par les acteurs du partage ou non (c’est-à-dire plus tard par d’autres). Ainsi considéré, le sens du partage s’inscrit dans une alternative téléologique : (1) au sens conventionnel de domination, d’exercice du pouvoir, (2) au sens de décider à plusieurs…
Après la critique de Simon sur la rationalité limitée (la décision comme un acte solitaire d’un décideur basée sur la satisfaction et la suffisance) confrontée à la complexité (nombre d’options, d’informations et de conséquences) il semble peu pertinent dans un monde complexe de maintenir une conception du partage de connaissances comme un circuit informationnel unidirectionnel pour une prise de décision individuelle au sens étymologique d’indivisible. Bien sûr, ce peu de pertinence n’est pas absolu mais relatif à la complexité de la décision, à l’organisation et à la taille de l’entreprise…