Quels vœux pour notre pays ?
En ces jours où il est d’usage de se souhaiter une bonne année, mais aussi de prendre de bonnes résolutions, notre pays aurait bien besoin de quelques vœux de vigueur.
Dans sa traditionnelle allocution aux Français du 31 décembre dernier, Emmanuel Macron a insisté sur la notion de réarmement (mot qu’il a utilisé à sept reprises). Ce terme est approprié dans le contexte géopolitique du moment et compte tenu de la crise d’autorité et de civisme qui mine le pays. Mais il ne faudrait pas oublier le réarmement financier de la France.
Depuis qu’Emmanuel Macron est entré à l’Élysée en mai 2017, la dette publique s’est accrue de plus de 700 milliards d’euros. La crise sanitaire n’excuse pas tout. Depuis le début de la guerre en Ukraine, la politique du « quoi qu’il en coûte » a laissé la place à celle des « boucliers énergétiques » et des « chèques » de toutes catégories. Si bien que, cette année, le premier poste de dépense de notre budget sera les charges d’intérêt qui pourraient s’élever à près de 64 milliards d’euros.
Et cela n’est pas terminé, hélas. Puisque Bercy a annoncé que la France aura besoin d’emprunter environ 300 milliards d’euros en 2024.
La souveraineté d’un État ne repose pas que sur ses frontières. Mais aussi et surtout sur son indépendance et sa solidité financière. Le seul vœu que nous formons ici est de voir la France en finir enfin avec son addiction à la dépense publique et renouer avec une nécessaire rigueur budgétaire.
Yves de Kerdrel