Qu'est-ce qui vous retient d'oser briller?
Un jour, je me suis réveillée de ma vie confortable mais un peu fade et j’ai pris une décision : j’ai choisi de mourir heureuse !
Cette décision a déclenché toute une série de questionnements : C’est quoi, mourir heureuse ? Quels sont les regrets que je me dois d’éviter ? Qu’est-ce qui me tient à cœur ? Quelles sont les transformations à opérer en moi et dans ma vie pour honorer cette décision ? Quelles plus petites décisions découlent de cette « supra-décision » ?
Mourir heureuse, c’est arriver au terme de ma vie fière de qui j’ai été et ce que j’ai donné. Un regret que je sens ne pouvoir assumer serait de ne pas donner le meilleur de moi-même. Il me tient particulièrement à cœur – et je crois que c’est un désir partagé par l’humanité – de faire une différence positive dans le monde. Ce peut être en ayant touché la vie d’une personne ou de millions, peu importe, du moment que j’ai donné le meilleur de moi-même. Les transformations portent sur mes croyances, attitudes et habitudes. Et une des « petites » décisions fondamentales que j’ai prises est d’oser briller.
C’est probablement la plus ambitieuse de mes décisions, celle qui me met le plus au défi, mais comment donner le meilleur de soi-même et impacter positivement une personne ou le monde entier si on ne s’autorise pas à briller ?
Oser briller est le chemin royal, et il est semé d’embûches. Il nous fait traverser nos peurs, révèle des croyances inconscientes et limitantes, met en lumière notre attitude envers nous-même, nous pousse au-delà de notre zone de confort, ravive des blessures enfouies, nous bouscule et nous chahute. Mais pour qui ose s’y aventurer, c’est aussi un chemin délicieux, enrichissant, nourrissant, exaltant, surprenant, qui remplit notre cœur d’émerveillement et de gratitude. Il nous fait grandir, déployer nos ailes, croire en nous, révéler notre splendeur et exprimer notre plein potentiel.
Un des premiers obstacles à surmonter est notre éducation. Nous sommes nombreux à avoir été élevés dans l’ode à la modestie. Ne surtout pas se mettre en avant, ne pas dépasser les autres, rester discret, se contenter de ce qu’on est, ce qu’on a, et ne pas vouloir plus. Oser briller est vite perçu comme de la vantardise, de l’orgueil, de la supériorité, tous labellisés « défauts honteux ». Christine Lewicki, qui a comme moi à coeur de vous inspirer à briller, propose de remplacer la modestie par l’humilité, et je ne pourrais vous offrir meilleur conseil. Dans la modestie, il y a une notion de diminution, d’exprimer moins que sa vraie valeur, de retenir son génie. L’humilité offre l’espace pour donner le meilleur de soi-même sans retenue, tout en se considérant égal à tous les autres. Elle nous permet d’être pleinement nous-même et autoriser les autres à être pleinement eux-mêmes.
Une fois le besoin de modestie remplacé par l’envie d’humilité, nous tombons généralement nez à nez avec un monstre qui nous crie : mais qui es-tu pour oser briller ? Il pointe la lumière sur notre déficit de confiance et d’estime de soi en mettant en doute notre légitimité. Apprivoiser votre monstre est un art que je vous invite à développer.
Notre déficit de confiance puise sa force dans notre communication interne : j’y arriverai pas, je n’ai rien à offrir, je suis trop commune ou insignifiante, qui pourrait bien s’intéresser à ce que je peux offrir, et d’abord, qu’est-ce que je pourrais bien offrir qui a de la valeur ??? Souvent inconsciente, notre manière de nous parler peut être pire que la marâtre des contes pour enfants. En prendre conscience constitue la première étape de cette transformation. Ensuite, nous pouvons choisir d’utiliser le puissant outil « Et si… ? ». Et si j’y arrivais ? Et si j’avais quelque chose à offrir ? Et si ce que j’avais à offrir avait de la valeur ? Et si je croyais en moi ?
Les questions ouvrent un nouveau monde de possibilités et mettent automatiquement en marche la recherche de réponses. Avec les questions « Et si… ? », vous vous trouvez immédiatement téléporté dans une réalité aux couleurs différentes et des solutions pour manifester cette nouvelle perspective vous sont soufflées par votre intuition.
« La qualité de la réponse dépend de la qualité de la question ». J’ai rencontré cette affirmation à de multiples reprises dans mes démarches de développement personnel, et j’ai pu en vérifier la pertinence de nombreuses fois. Voici quelques grandes questions qui peuvent déclencher des inspirations épanouissantes : Comment puis-je servir le monde ? Comment puis-je créer plus de valeur ? Qu’est-ce qui réjouit mon cœur ? Comment donner le meilleur de moi-même ? Comment recevoir le meilleur de la vie ?
Le secret avec ces grandes questions est de ne pas chercher à y répondre mentalement. Notre esprit humain est limité. Face à ce genre de questionnements, il se sent perdu et peut avoir envie de réduire la voilure. Ces questions sont à envisager comme un lâcher de ballons : on leur attache un message, puis on laisse le vent les porter vers des contrées imprévisibles, émerveillé à l'idée de recevoir un jour la carte en retour.
Oser briller est une décision ambitieuse et presque un devoir. C’est un chemin stimulant et plein de récompenses. Voir une multitude de personnes, et en particulier un nombre exponentiel de femmes oser briller est ce qui me motive chaque matin à dépasser mes peurs, relever un nouveau défi et oser briller moi-même.
Faites-moi une faveur : engagez-vous à oser briller !
Avec gratitude,
Joëlle