Réflexion sur le temps de travail
Ces 2 dernières semaines, je me retrouve confronté à une mise en abyme d’un de mes fondamentaux : la quantité et qualité du temps de travail
Comme je l’ai expliqué lors de mon dernier post, pour moi, un temps de travail est un plaisir / loisir avant tout personnel, il est ensuite collectif et enfin une nécessité sociale.
Je pratique un travail rémunéré pour un nombre d’heure important dans la semaine (environ 70 heures) mais je me refuse pour autant à faire du présentéïsme.
Le présenteïsme est l’antinomie du travail que je veux faire dans ma vie et à ce moment de ma carrière.
Etre présent à son bureau pour être présent, pour montrer que l’on est présent est exactement le contraire de l’idée que je me fais du travail et une injure à ce l’estime que j’ai de mon travail.
Je suis prêt à sacrifier beaucoup de temps de vie de famille mais mon prix est cher et toutes les entreprises ne peuvent pas se l’offrir.
Il est absolument hors de question que je brade ces moments de bonheur pour les passer à être à 30 % de ma capacité de travail ou pour « trainer » au bureau à faire de l’esthétique ou du relationnel. On m’emploi pour ce que je produis pas ce que je suis en tant qu’homme ni par amitié.
Voici à la volée (dans le sens où il y eu d’autres lectures mais là elle ne me reviennent pas) quelques sources qui ont forgé mes convictions sur le travail, le temps de travail et la durée du temps de travail
- Le mythe de Prométhée (Platon) pour trouver une genèse à la réflexion sur le travail
- Marx, Le capital (EVIDEMMENT mais pas aussi simple à lire (et comprendre) que cela.
- Rousseau, De l’origine de l’inégalité parmi les hommes (mon auteur préféré, il n’est pas un sujet que j’aborde sans prendre son avis toujours éclairé)
- Kant, Idée d’une histoire universelle, 4e proposition (parce que pour parler du travail, il faut aussi aborder la question du non travail)
- Hegel, Phénoménologie de l’esprit (sur le questionnement maître / esclave)
- Aristote, Ethique à Nicomaque,Livre X (j’ai puisée beaucoup de ma pensée sur le travail dans cette oeuvre qui n’en parle pas beaucoup … j’ai été assez sybillin pour vous inciter à lire là non ? )
- Taylor, Principes de la direction scientifique du travail (1911) (pour l’idée du travail rémunéré comme simple moyen de gagner sa vie dans la société de consommation)
- Max Weber, L’éthique protestante et l’esprit du capitalisme (là on rentre dans le vif du sujet, version moderne et post marxiste)