Réforme de la formation 2018 : ce qui change(rait) !
Fin des négociations sur la formation

Réforme de la formation 2018 : ce qui change(rait) !

Après près de 3 mois de négociation, les Partenaires Sociaux ont remis leurs conclusions /préconisations au Gouvernement !

Pour ce dernier le compte n'y est pas ! La Ministre du Travail, Muriel Pénicaud, même si elle reprend certaines propositions des Organisations syndicales, veut aller plus loin et plus dans la simplification de l’accès à la formation. 

Concrètement, quelles sont les nouveautés ?

Pour l'individu : plus de moyens, plus de choix

1 - Le Compte Personnel de Formation, jusqu'à présent comptabilisé en heures est désormais monétisé en Euros.

Ainsi les salariés verront-ils leur Compte Personnel de Formation crédité de 500 €/an sur une période de 10 ans, ce qui donne un budget disponible de 5 000 € hors abondement.

Les salariés peu ou pas qualifiés bénéficient quand à eux de droits majorés : 800 € par an pendant 10 ans soit 8 000 €.

Il est à noter que les salariés à temps partiel, bénéficient des même droits que s’ils travaillaient à temps plein, soit 500 € /an dans la limite de 10 ans.

Suppression des listes de formation éligibles

Jusqu’ici pour être éligible au CPF, une formation devait déboucher sur qualification/Certification inscrite sur les listes restrictives. Désormais, toute formation Certifiantes/Qualifiante sera éligible.

Vous êtes salarié ? Qu’attendez-vous pour utiliser votre CPF ?

Les salariés peu motivés par le CPF ! En effet, les formations concernant les Demandeurs d’Emploi constituent les 2/3 des formations suivies en CPF

2 – Fin du Congé Individuel de Formation (CIF), remplacé par un CPF de Transition et donc fusion des contributions CIF-CPF

3- Accès à la formation facilité

La mise en place d’une application informatique mobile devrait permettre en quelques clics de trouver la formation de son choix ainsi que l’Organisme de formation la dispensant.

Les Organismes de Formations et les formations qu’ils dispensent seraient évalués par les stagiaires sur le principe d’un Trip Advisor (satisfaction, réussite aux examens, insertion…)

4- Le Conseil en Évolution Professionnelle, jusqu’ici de la compétence exclusive de Pôle Emploi, des Missions Locales et de l’ l’APEC sera renforcé. Un opérateur par Région aura la charge d’accompagner les salariés dans leurs projets : évaluation, orientation professionnelle, formations…

5- Les Demandeurs d’Emploi ne sont pas oubliés.

Des formations de remise à niveau des savoirs de bases (lecture, écritures, calculs) et numériques seront systématiquement proposés, de même que les éventuels parcours de formation seront adaptés aux besoins et motivation de chacun.

 Pour l’entreprise : simplification administrative

1 – Les TPE-PME (- de 50 salariés) bénéficieront de moyens financiers supplémentaires grâce à une contribution mutualisée en provenances des Grandes Entreprises.

2- Une seule contribution : simplification des démarches administratives

Les contributions formation & apprentissage sont regroupées en une seule cotisation (1.23 % pour les entreprises de – de 11 salariés) et 1.68% pour les autres. Cette cotisation sera versée à l’URSSAF.

3- Le Plan de formation devient le « plan d’adaptation et de développement des compétences ». Simplification là aussi avec la suppression des différentes catégories (adaptation au poste, développement des compétences, professionnalisation)

4- Plus de souplesse sur la notion d’action de formation : encouragement au développement de nouveaux modes de formation :

-         outils digitaux, Elearning, blended, classe virtuelle

-         Fest (Formation En Situation de Travail)

-         Jeux pédagogiques

Fin de la sacro-sainte feuille de présence ?

Bien évidemment il convient d’être prudent sur l’entrée en vigueur de ces mesures ! Une Loi doit être votée et les décrets d’application publiés avant officialisation définitive.

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