Le compte personnel de formation (CPF) : un potentiel inexploité
Promulgué en 2015 en remplacement du droit individuel à la formation (DIF), puis fortement réformé en 2018, le CPF permet aux travailleurs de se former tout au long de leur carrière. Bien qu’il dispose d’un fort potentiel pour lutter contre la pénurie de compétences et le chômage, le dispositif demeure sous-exploité. En effet, une enquête révèle qu’à fin 2019, un salarié disposait d’en moyenne 1040 euros sur son CPF. Par ailleurs, 84% n’ont pas déclaré leurs droits.
Fonctionnement général du CPF
Chaque travailleur effectuant plus de 50% du temps complet se voit créditer 500 euros par an (plafonné à 5000 euros) dans le but de financer des formations. Le CPF est individuel, universel (tous les types d’emploi ou de contrat y ont droit) et à vie (il n’est pas remis à zéro en cas de départ de l’entreprise). L’inscription se fait en ligne sur le site « Mon compte activité » en renseignant sa catégorie d’emploi et informations personnelles. Le travailleur bénéficie du CPF de façon autonome.
Eligibilité d’une formation au CPF
Pour être éligible au CPF, une formation doit être diplômante et certifiante. Elle doit donner lieu à une attestation ou certification enregistrée au répertoire national des certifications professionnelles (RNCP) ou répertoire spécifique. Sont notamment concernées les validations d’acquis d’expérience (VAE), les bilans de compétences, les formations à la création ou reprise d’entreprise ainsi que certains MOOCs (formations numériques). Le choix et paiement de formations se fait via l’appli CPF.
Le CPF du côté des entreprises
Le CPF est financé par les entreprises qui doivent y consacrer 0,55% de leur masse salariale brute pour celles de moins de 11 salariés, 1% pour celles de plus de 11 salariés. Lorsqu’un salarié effectue une demande, l’employeur a un mois pour y répondre. Il a également la possibilité d’approvisionner le CPF au-delà du plafond légal. La formation leur offre de nombreux avantages : elle permet d’accompagner la conduite du changement, d’enrayer une pénurie de compétences ou des difficultés de recrutement, mais aussi de renforcer sa marque employeur et le bien-être des salariés.
En conclusion
Pour les travailleurs, CPF est de l’argent qui dort, alors qui pourrait être la clé d’une évolution professionnelle. Les entreprises ont quant à elles tout intérêt à encourager les travailleurs à utiliser leur CPF pour faciliter des transitions, évolutions, ou pallier à une pénurie de compétences. La simplicité d’utilisation du dispositif est une raison de plus pour ne pas se priver d’une telle carte chance, y compris pour les demandeurs d’emploi, ces derniers bénéficiant également du CPF.
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