Régulation de l’intensité émotionnelle

Régulation de l’intensité émotionnelle

Accompagner des adultes à Haut Potentiel Intellectuel (HPI) et hautement sensibles implique souvent une intensité émotionnelle plus forte que chez d’autres personnes. 

La régulation de la surcharge émotionnelle est l'un des défis pour les accompagnants surtout lorsqu’on est soi-même hautement sensible et/ou dans une phase plus vulnérable (nous sommes avant tout humains).  

Lorsque l’intensité émotionnelle prend beaucoup de place, comment accueillir ce qui se passe sans glisser avec le client et sans se couper de la relation “thérapeutique” ?

 

L’intensité émotionnelle 

On parle souvent d’intensité pour les personnes HPI et hypersensibles quand on aborde l’aspect émotionnel. 

Dabrowski, à travers sa théorie de la désintégration positive, aborde effectivement l'intensité émotionnelle des personnes HPI et hypersensibles. 

Il introduit le concept d’hyperstimulabilités" (en anglais overexcitabilities), qui sont des formes d'intensité de différents types. Selon lui, ces intensités sont des signes d’un développement avancé du potentiel humain et non des désordres à corriger.

Dabrowski identifie cinq types de surexcitabilités :

  • Émotionnelle : Elle se manifeste par une profondeur et une intensité des émotions.
  • Intellectuelle : Elle correspond à une soif insatiable de connaissances, une curiosité intense, et une recherche constante de sens et de compréhension.
  • Imaginative : Une imagination très active, avec une créativité débordante.
  • Psychomotrice : Cela inclut une énergie physique débordante
  • Sensorielle : Une hypersensibilité aux stimuli sensoriels tels que les sons, les lumières, les goûts, ou encore les odeurs. 

Pour Dabrowski, ces intensités sont des atouts et les émotions intenses, en particulier, sont vues comme des leviers pour un processus de désintégration positive, où les conflits internes et les crises émotionnelles mènent à une reconstruction et à une évolution vers un "soi" plus intégré et authentique.

Cela signifie que, pendant les séances, les personnes neuro divergentes peuvent se retrouver submergées par une palette d'émotions. Ou au contraire, se dissocier complètement. 

Comment te sens-tu dans de telles situations ? 

A titre personnel, cela m’a demandé un temps avant de me sentir “à l’aise” sans glisser avec le client dans cette intensité. J’ai une grande capacité de ressentir ce qui se passe chez l’autre et donc un sacré risque de devenir une vraie éponge. 

Un chemin de connaissance de moi et le développement de ma graine de sagesse en particulier (celle qui nous relie au corps et à nos intuitions) m’ont permis de développer ma présence à moi et à l’autre sans me laisser envahir. 

Et donc de limiter les risques de fatigue émotionnelle, voire de burnout dans mes accompagnements. 

Clés pour prévenir l'épuisement

  • Établir des limites claires
  • Pratiquer l’auto-régulation (qui a un effet sur le client) 
  • Utiliser des techniques d'ancrage
  • Pratiquer l’écoute active 

En t’appuyant sur ces clés, tu pourras non seulement mieux soutenir ses clients dans leur cheminement, mais aussi s’assurer de prendre soin de toi.


💡 Dans l’Approche du Développement du Potentiel Humaniste ©

J’invite chacun à avoir une démarche réflexive afin d’identifier les véritables nœuds et à les transcender de façon durable.

L’idée n’est pas juste de mettre des mots et d’expliquer pourquoi tu fonctionnes comme cela mais bien de transformer ta façon d’être pour attirer les personnes avec qui tu vas apprécier travailler à ta juste valeur.


Je propose régulièrement des ateliers dans lesquels nous explorons les différentes dimensions de l'accompagnement en lien avec les spécificités des individus aux profils singuliers  (HPI, hypersensibles, multi-potentiels, …).

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