"Réseau, cher réseau"​, sommes-nous vraiment les plus beaux?
S'ouvrir de nouveaux espaces.

"Réseau, cher réseau", sommes-nous vraiment les plus beaux?

J-6. Dans 6 jours, je quitte #lefigaro. D'ici là, je rembobine quelques articles que j'ai écrits dans le Figaro ou le Figaro Magazine, en guise de joyeux au revoir, pour bien tourner la page. Je partage avec vous, le réseau. Pour échanger, commencer une nouvelle page.

D'abord, je tiens à vous remercier chaleureusement! Oui, merci tout le monde, vous qui avez lu, partagé ou commenté mon premier au revoir, celui illustré par le CLAP 1 avec les leçons de vie de Claude Lelouch. Je viens de mesurer la force d'un réseau comme Linkedin, 3867 vues de mes posts, des contacts perdus depuis longtemps et retrouvés, de nouveaux profils qui apparaissent. C'est un bel encouragement pour ma nouvelle vie professionnelle. Merci.

Puisqu'il y avait un CLAP 1, il fallait un CLAP 2, le voici inspiré par un entretien avec Martin Fourcade écrit en 2018 dans le Figaro Magazine. Un sportif, dix fois champion du monde de biathlon (vous savez, ce drôle de sport qui allie ski de fond et tir). Pourquoi Martin Fourcade? En message de soutien aux professionnels de la montagne, alors que les stations de ski se demandent quand elles pourront rouvrir. Parce que Martin Fourcade est atypique, plus médiatique que son sport. Parce que c'est bon de casser les codes et de ne pas se laisser enfermer dans une case. Et parce qu'il a pris un tournant.

C'est lors des tournants de nos vies professionnelles, que le réseau est un soutien, utile, chaleureux, productif. Pas pour être un miroir, à qui demander "miroir, miroir, dis-moi si je suis toujours la plus belle (le plus beau)? Les compliments sont réconfortants et délicieux, mais le réseau est aussi précieux pour construire de nouvelles relations professionnelles, pour travailler ensemble.

Tous ceux qui ont quitté une grande marque savent qu'ils vont plonger dans le vide. Une sorte d'opération vérité sans LA marque, dont ils portaient jusque là fièrement les couleurs. Si leur décision a été bien mûrie -c'est mon cas-, pas d'angoisse. Si on est prêt, on est prêt. "Tu verras, c'est vertigineux, mais c'est une liberté incroyable" m'a dit une consoeur qui a fait le choix de travailler en freelance. Mais je m'égare, j'ai perdu Martin! Lisez-le, même si vous détestez le biathlon, glissez entre les lignes, il donne une jolie leçon de savoir-être. Car oui, on change avec le temps et oui, un job est ce que l'on en fait, avec nos qualités et nos défauts. Son message peut inspirer les entreprises, les RH, les managers. Les inciter à mieux accompagner ceux qui sont fragilisés par une blessure, une maladie ou un burn-out. (Cet entretien a eu lieu juste avant les JO d'hiver en Corée du sud, où il était porte-drapeau de la délégation française).

Martin Fourcade: " L'esprit m’a permis de trouver des ressources que je ne soupçonnais pas"

Une troisième participation, c'est toujours aussi excitant? "Je suis à un moment différent de ma vie, je vais aborder les choses autrement. Porter le drapeau de la France, cela contribue à rendre l’expérience plus riche, différente. C’est un rôle très personnel, à inventer. Chacun a sa manière de l’incarner, Teddy Riner est très drôle. Quand on m’a accordé cet honneur, je me suis demandé si les gens n’allaient pas être déçus, je n’ai pas la même personnalité. Je ne ferai pas le tour des chambres !

Quel « capitaine » serez-vous ? J’y ai réfléchi. Pour moi, ce rôle a commencé bien avant la cérémonie. Etre sportif de haut niveau, c’est dur, certains athlètes sont blessés, d’autres ne sont pas sélectionnés. Mon rôle est de montrer qu’on ne les oublie pas, qu’ils ne sont pas mis de côté. J’essaie d’avoir un mot, un message, un geste pour eux aussi.

L’échec qui vous a le plus servi ? L’échec, c’est une expérience. Souvent plus enrichissante qu’un succès. Celui qui m’a le plus servi, c’est celui du sprint aux Jeux olympiques de Vancouver. Il a changé ma façon d’aborder une course. Quand je suis arrivé là-bas, je n’étais pas incontestable et on m’a donné une position de départ qui n’était pas celle à laquelle j’avais droit. Depuis, j’ai passé mon temps à devenir incontestable pour que cela ne se reproduise jamais.

L’orgueil, c’est votre moteur ? Ça a compté dans ma carrière. Je ne sais pas s’il faut appeler cela de l’orgueil ou de la fierté. Mais il permet d’avancer. J’ai vu dans ma chair ce que l’esprit pouvait réaliser, il m’a permis de trouver des ressources que je ne soupçonnais pas.

La tête sans les jambes ? J'ai mesuré à de nombreuses reprises que ma tête pouvait faire la différence même si je n’étais pas parfait techniquement. En fin de saison, quand je demandais à mon corps de tenir, il tenait… mais après le dernier jour de compétition, je tombais malade. En décompressant, tout retombait.

Le mental, c’est essentiel ? J’ai besoin d’être persuadé que je peux le faire pour le faire. Propos recueillis par Carole Papazian

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Sylvain Boichut

Real Estate Consultant - Savills

4 ans

Tu es un modèle Carole 🙏🏼

Christine LAGOUTTE

Secrétaire générale chez l' Arval Mobility Observatory

4 ans

C'est un CLAP non pas de fin, Carole, mais de commencement d'autre chose. Une évolution mûrie dans ta tête depuis des années (le mental, toujours le mental), alors même que tu ne te l'avouais pas encore. Alors bon vent. Au fait, tu n'aurais pas en stock l'interview d'un des marins du Vendée, pour un éventuel CLAP3? ✍

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