RÉSUMÉ ÉCONOMIQUE ET FINANCIER - OCTOBRE 2020

Le mois d’octobre s’est terminé sans aucune progression sur le plan politique et sanitaire et aucune bonne nouvelle n’est à constater : Concernant le Brexit les discussions se sont déroulés tout au long du mois sans aucun vrai débouché et aucun accord n’a été trouvé malgré la deadline qui se rapproche jour après jour. De plus, sur le plan sanitaire, le coronavirus continue de contaminer encore plus de monde, des records de nouveaux cas ont été atteints et de nombreux pays en Europe ont décidé d’entamer un reconfinement pour ralentir l’épidémie notamment en France, en Allemagne, en Belgique et au Royaume-Uni. Malgré les bons chiffres concernant les PMIs et les PIBs qui sont sortis mieux que prévu en Europe et aux Etats-Unis sur le troisième trimestre, les investisseurs restent très inquiets en raison de la deuxième vague qui est présente plus que jamais en Europe et aux Etats-Unis et qui menace la reprise économique faisant craindre encore une récession sur le quatrième trimestre de 2020. De plus, le « fameux » vaccin tarde à venir et empêche les investisseurs d’espérer un retour rapide à la normale. Cependant, en raison de ce climat incertain dû au coronavirus et à cause de l’impossibilité des démocrates et républicains à se mettre d’accord sur un plan de relance, les principales classes d’actifs ont perdu une grande partie des gains qu’ils avaient accumulés depuis le début du mois.

Sur le plan de la politique monétaire, la BCE a explicitement signalé qu’elle envisageait de nouvelles actions en décembre prochain. En effet, les nouvelles prévisions de la BCE constitueront une base qui permettra au Conseil des gouverneurs de recalibrer l’ensemble de ses instruments. Christine Lagarde a précisé́ en conférence de presse que toutes les options seront examinées. Ainsi, la BCE et la BOJ ont assuré qu’elles seraient prêtes à soutenir les économies et ont exprimé leur volonté de maintenir une politique accommodante aussi longtemps que nécessaire en précisant que la mise en place de plans de relance serait déterminant pour soutenir les actions des banques centrales. 

Dans ce contexte, les marchés actions ont connu une forte chute. Aux Etats-Unis, le S&P 500, le NASDAQ et le DOW JONES sont en baisse respectivement de -2.77%, de -2.29% et de -4.61%.  Même constat en Europe où les indices actions ont été plus touché par ce climat incertain, ainsi le DAX 30, le FTSE MIB, le FTSE 100, le CAC 40 et l’IBEX 35 finissent en baisse de : -9,44%, -5,64%, -4,92%, -4,36% et -3,94% respectivement. De son côté, en Asie les performances ont été meilleures : Le HANG SENG, le CSI 300, le MSCI EMERGING MARKET et l'ASX 200 ont fini en hausse de 2,8%, 2,3%, 1,94% et 1,92% respectivement tandis que le TOPIX finit en baisse de 2,8% sur le mois d'octobre.

Dans cette phase recherche d’actifs moins risqués, les taux d’intérêts des emprunts d’Etat ont baissé en Allemagne, en Espagne, en Italie et en France tandis qu’ils ont été en hausse aux Etats-Unis et au Royaume-Uni.  Ainsi, les rendements du BTP, de l’OAT, du Bonos et du Bund à 10 ans se sont resserrés de -15 pbs (0,71%), de -11bps (-0,35%), de -10 bps (0,08%) et de -10bps (-0,62%). Le Treasuries 10 ans américain et le Gilt ont vu leur rendement s’écarter de 19 pbs et 3bps pour clôturer à 0,85% et 0,26% à fin octobre.

Sur le marché des changes et dans ce contexte de risk off le dollar américain contre l’euro s’est légèrement renforcé et termine le mois à 1,1647$ soit une hausse de 0,60%, de même la livre sterling s’est aussi sensiblement renforcée contre l’euro de 0,78% pour finir à 0,8997£. De son côté, le Yen contre le billet vert s’est apprécié de 0.76% sur le mois pour clôturer à 104.64¥.

Sur le marché du pétrole, le WTI (West Texas Intermediate) et le BRENT ont clôturé à 35,67$ et 37,45 $, soit une baisse de 11% et 8,5% sur le mois.

Rendement des principaux actifs financiers sur le mois d'octobre en devise locale (Source DB Research)