« Rien n’est plus dangereux qu’une idée, quand on n’a qu’une idée »
Décider, c’est faire le meilleur choix, un meilleur choix ne peut l’être qu’à partir de trois : un c’est une obligation et deux un dilemme !
Dans un environnement incertain, ambigu et fortement concurrentiel qui vous pousse à vous combattre pour vivre ou céder le terrain pour les autres, il faut s’approprier d’un système vivant de génération des options et de prise de décision.
L’analyse stratégique s’était toujours inspirée du domaine militaire. Dans ce cadre, John Boyd pilote de chasse américain (1927-1997), ayant vécu dans des champs de bataille ou il était question de vie ou de mort, a développé la boucle OODA (Observe, Orient, Decide, Act).
« Observe » : observer c’est analyser l’environnement, sa place dans cet environnement et l’interaction entre les deux. Cependant, les observations sont incertaines et dépendent de l’observateur, chacune d’elles est tordue et entachée d’incertitude. En face du même territoire, chacun lui fait sa propre carte et toute estimation est biaisée par l’estimateur ! Ce n’est pas une raison d’en rester là, il faut exploiter ce qu’on a.
« Orient » : Orienter, c’est donner un sens. Cependant le défi est double : on est en face à peu d’informations pertinentes et un flux intense d’informations déroutantes. Si on y ajoute que toute observation est interprétée par ce qu’on connaît déjà, l’exploitation de plusieurs perspectives devient « un must », en deux mots, l’intelligence collective.
« Decide » : Décider c’est choisir parmi les options qui se présentent. Choisir la meilleure et vite sans tomber dans le « paralysis by analysis » ce qui revient à favoriser le suffisant à l’optimal.
« Act » : C’est passer à l’action, fournir l’effort et observer après, ce qui déclenche à nouveau la boucle OODA.
Continuer à le faire jusqu’à ce que vous réussissiez ou ce sont les autres qui le feront, surtout créer assez d’options pour pouvoir en choisir la meilleure, car comme l’a dit Emile Auguste Chartier, « Rien n’est plus dangereux qu’une idée, quand on n’a qu’une idée ».