Tu es vieux!
Salut le jeune qui ne pense rien de bon des vieux!
Peut-être est-ce parce que vous êtes jeunes; peut-être est-ce parce que vous ne pensez pas devenir vieux, mais petite nouvelle que vous ne pouvez nier : votre tour viendra.
En cette ère de dénonciation en lien avec des comportements, des systèmes, et des cultures perpétuant le racisme et le sexisme, se poindre à l’horizon l’âgisme.
Selon l’association québécoise de gérontologie : l'âgisme est un processus par lequel des personnes sont stéréotypées et discriminées en raison de leur âge et qui s'apparente à celui du racisme et du sexisme. (Dr Robert Butler, 1975). L’AQG nous donne aussi des exemples spécifiques au merveilleux monde du travail de ce que c'est de faire/perpétuer de l’âgisme :
- Présumer que les travailleurs plus âgés prennent la place des plus jeunes.
- Croire que les travailleurs plus âgés sont plus souvent malades.
- Penser que les travailleurs de 50 ans et plus sont moins performants et plus résistants aux changements et aux nouvelles technologies.
- Penser que les travailleurs âgés sont plus lents et plus sujets à oublier.
- Croire que les jeunes ne sont pas intéressés par l'expérience des plus vieux.
- Croire que les jeunes travailleurs ne pensent qu'à leur qualité de vie.
- Croire que les travailleurs séniors sont moins flexibles, moins motivés et qu'ils sont obnubilés par la retraite.
- Manifester de l'impatience lorsque les travailleurs âgés tardent à prendre leur retraite.
- Étiqueter un employé ou un candidat comme « trop vieux » ou « trop jeune » pour occuper un poste.
Issshhhh! Soyez franc, avouez que vous vous retrouvez dans un ou plusieurs de ces exemples.
N’ayez pas peur, ne suez pas votre vie, tentez seulement de changer vos perceptions et conceptions.
À la lecture de ces exemples, nous sommes néanmoins en droit de nous questionner si nous faisons délibérément de l’âgisme ou bien si, pour la plupart d’entre nous, nous ne perpétuons pas les préjugés longtemps véhiculés par la société et les faiseurs d’images?
N’oublions pas que ces valeurs nous ont été apprises alors que nous étions jeunes. Adultes, nous ne faisons que reproduire ce schème très souvent inculqué par des personnes beaucoup plus âgées que nous à l’époque.
Aujourd’hui, nous constatons qu’une première génération a créé le problème, qu’une seconde s’accommode à celui-ci et qu’une troisième génération se fait accuser de perpétuer ce problème.
Quand j’étais jeune, maudit que les vieux avaient d’l’air vieux et maganés. En vieillissant, les personnes plus âgées que moi me semblent de moins en moins vieilles, et les jeunes de plus en plus jeunes. À l’âge que je suis, je me désole de constater que les jeunes ont une belle apparence, mais que beaucoup d’entre eux ne sont pas en forme, ont une santé physique qui ne fait pas nécessairement l’envie des plus âgés, sans parler d’une santé psychologique qui a rarement été aussi fragile.
Un jeune qui vit et qui adopte les mêmes comportements qu’un vieux? Un vieux qui vit à fond de train comme seul un jeune peut le faire (je fais de l’âgisme ici…)?
Qu’importe, les compétences n’ont pas d’âge!
Je le comprends, mais ce sont mes genoux qui refusent de le reconnaitre les lendemains de gym 😊