SANTE SÉCURITÉ AU TRAVAIL ET CULTURE D'ENTREPRISE.
« En entreprise, les agents de prévention jouent un rôle de policier, alors qu’ils devraient plutôt agir comme des COACHS EN SANTE ET SÉCURITÉ DU TRAVAIL. Leur approche pourrait être beaucoup plus proactive. » Même si les statistiques se sont améliorées au fil des ans, les taux de blessures et d’accidents sont toujours très élevés en entreprise. Ça nous confirme que les risques ne sont pas toujours bien maîtrisés. D'un autre côté, on observe un manque de leadership en prévention dans les organisations. En général, la gestion de la SST est laissée aux agents de prévention, mais ils sont limités dans la gestion des risques. Bien souvent, ils se limitent à faire appliquer la réglementation et c’est tout. Dans les entreprises, c’est un rôle de policier qu’ils jouent, alors qu’ils devraient plutôt agir comme des coachs en santé et sécurité du travail. Leur approche pourrait être beaucoup plus proactive.
INSTAURER UNE CULTURE SST
Pour instaurer une véritable culture de la SST dans ses rangs, il faut faire de la prévention une valeur fondamentale de son organisation, au même titre que la productivité et la rentabilité. La haute direction doit en effet envoyer un message clair et traduire sa volonté en y investissant les ressources humaines, financières et matérielles nécessaires. Elle devra ensuite mobiliser la chaîne hiérarchique, les dirigeants, en passant par les contremaîtres et chefs d’équipes.
« Il faut miser sur les dirigeants, les gestionnaires et les « first line manager ». C’est à eux de stimuler les travailleurs, de leur faire découvrir les bénéfices d’une bonne gestion de la prévention en entreprise. Parce que le changement vient de l’engagement des gens. Ce n’est pas en forçant les gens à se conformer à une série de règlements qu’on obtient des résultats. Au contraire, ça les incite à ne faire que le minimum.
DÉMONTRER SON ENGAGEMENT
Ce qui fait une différence par contre, c’est la volonté des dirigeants de faire de leur entreprise un milieu de travail sécuritaire en mettant en place un système de gestion de la prévention et en se dotant des bons outils, comme des réunions sécurité, des formations spécifiques, des analyses de risques exhaustives. Sauf qu’on peut avoir le meilleur système du monde, si l’information ne se rend pas à la base, il ne servira à rien. Pour que le système fonctionne, les gens doivent se sentir impliqués. Un enjeu d’autant plus important que l’engagement et la mobilisation du travailleur sont essentiels à une gestion optimale de la prévention. Ensemble, ils sont en effet les principaux acteurs de la chaîne de valeur. L’un doit s’assurer que les travaux sous sa responsabilité sont effectués de façon sécuritaire, l’autre doit les exécuter sans ne se blesser ni causer de préjudice à autrui. Ils sont donc bien placés pour évaluer les dangers et identifier les moyens et les méthodes qui permettront de les contrer.
SAVOIR MOBILISER
Mais pour influencer ces joueurs-clés, encore faut-il prendre en compte leur dimension comportementale. L’un comme l’autre doivent en effet composer avec des délais et des contraintes qui ne dépendent pas toujours de leur volonté. Pour répondre aux impératifs de production, ils vont parfois commettre des imprudences. « Il faut adopter une approche concrète, se rendre sur le lieu de travail et observer les gens dans leur travail. Parce que les enjeux de rendement et de productivité peuvent nuire à l’atteinte des objectifs en SST qu’on s’est fixés. C’est pour cette raison que le leadership en prévention ne doit pas être exercé seulement par le chefs d’équipes et ses hommes et que la prévention doit être intégrée au modèle d’affaire de l’entreprise.
RELAIS Environnement Sécurité Santé et Social
5 ansVraiment c'est édifiant, le problème de la SST c'est l'implication effective de nos dirigeants ( chef chantier, directeur travaux etc)