Sens caché

Que penser d’un virus qui a mis notre monde KO ?

KO notre économie, KO nos modes de vie. 

2 milliards d’êtres humains confinés sur la planète. Et ce n’est pas fini.

Pour ne prendre que le cas français : là où les gilets jaunes et des semaines de grèves n’ont pas réussi à faire bouger d’un iota un système verrouillé, un simple petit virus a tout balayé. D’un coup. Les réformes en cours, les élections en cours, les examens en cours, les chantiers en cours, les projets en cours. 

Le virus a trouvé le bouton pause. 

Que penser d’un virus qui attaque une génération et en épargne une autre ?

Unique bonheur de cette débâcle collective : nos enfants sont porteurs sains. Ils propagent un virus qui les atteint peu. Un virus qui tue surtout les plus âgés. Une génération qui a consommé sans compter, joui sans limite, gaspillé sans réfléchir. 

Je me garderai bien d’une interprétation scientifique à ce mystère viral : j’imagine qu’elle existe. Mais à tout le moins, le virus est porteur d’espoir pour les générations à venir. Le virus leur laisse la vie sauve.

Que penser enfin d’un virus qui nous oblige à faire autrement ?

Formidable résilience collective : chacun s’accroche et s’organise à l’heure où les priorités ne cessent de changer. Rester en vie – se soigner, se protéger, s’alimenter- ; travailler et s’occuper des siens. Tout le reste est devenu accessoire, presque indécent parfois. La solidarité et la fraternité sont (re)devenues indispensables, à l’heure où la liberté individuelle est KO debout et où de nouvelles inégalités surgissent. Après le virus, plus rien ne pourra jamais être comment avant. Le monde d’après est déjà sur toutes les lèvres, sous toutes les plumes. Au-delà des mots et des intentions, reste à décider et à construire la suite, notre suite.