« Sois toujours honnête, tout finit par se savoir ! »
Ce n'est pas par hasard qu'on se tatoue, un phare, une ancre, une boussole, le besoin de repères est essentiel dans la vie. Surtout dans ces périodes un peu folles.
Nicolas l'a appris après « un gros écart ». L'Institut d'Alzon lui a donné une seconde chance. Nicolas est d'Alzonien, après son Bac littéraire, il commence à travailler dans des bars, fait de mauvaises rencontres, s'endette... « Une spirale infernale qui m'entraînera à la bavure. Pris la main dans le sac, le juge m'inflige deux années de bracelet électronique mais me permet de travailler. Mon premier réflexe est de me tourner vers mon ancien directeur Yvan Lachaud qui me donne ma chance en m'embauchant au service Espaces verts.
Je me souviens de ses longs échanges et de ses mots en fin de contrat : ''Sois honnête avec les gens et transparent sur ton passé, car tout se sait dans la vie''. Grâce à ses conseils, je décroche deux jobs. Puis le couperet tombe , j'écope de six ans de prison au jugement en appel. Dès mon incarcération, j'écris à ma copine et lui demande de me quitter, elle ne le fera jamais. Je découvre un monde terrible qui impose d'agir en funambule dans ses relations avec les gardiens et les détenus. Je lis beaucoup. Chaque jour, j'écris à ma copine. Je suis une formation de soudeur, je deviens détenu modèle. Deux ans plus tard, j'obtiens une libération sous bracelet lors d'une visite du ministre Jean-Jacques Urvoas. D'Alzon, c'est un peu une famille, là quand il faut, fidèle comme d'anciens camarades devenus amis, bons éducateurs comme ont su être certains profs... Aujourd'hui, je suis papa, je veux monter mon garage de customisation de moto vintage. Ma vie suit ces trois repères : le phare, l'ancre et la boussole. »