Stabilité, voire légère baisse à l'ouverture de Paris
Des lueurs d'espoir mais le sentier reste étroit
L’aversion au risque continue à se dissiper un peu partout dans le monde grâce à des lueurs de sortie par le haut sur des sujets aussi primordiaux que la guerre commerciale ou le Brexit. Parallèlement, les statistiques économiques européennes et chinoises sont aussi plus réconfortantes contrairement à celles en provenance des Etats-Unis- indice d’activité ISM non manufacturier de mars au plus bas depuis août 2017 et données ADP de mars décevantes - qui indiquent la poursuite du ralentissement outre Atlantique.
Un accord commercial entre l’oncle Sam et l’empire du Milieu ouvrirait des perspectives économiques plus favorables à un moment où les investisseurs surveillent de près l’évolution de la croissance américaine. Pour qu’il y ait un regain d’inflation salariale – ce qui permettrait à la Fed de recouvrer une marge de manœuvre – faut-il encore que l’emploi face preuve d’un certain dynamisme. Or, c’est bien une des questions du moment, alors que le cycle actuel est un des plus longs de l’histoire économique américaine. Désormais, seule une issue favorable au commerce semblerait de nature à dégager l’horizon dans la deuxième partie de l’année. Ce jour, Donald Trump rencontra, à Washington, le vice-Premier ministre chinois.
En Europe, les espoirs viennent de la nouvelle stratégie de Theresa May qui a appelé à l’union nationale et a demandé à Jeremy Corbyn de travailler avec elle pour sortir de l’impasse parlementaire. Le but est de déboucher sur un accord autour de son projet initial, tant les conservateurs veulent éviter le no deal mais aussi un Brexit trop soft. Du côté de l’Europe, Jean Claude Juncker maintient la pression sur le Royaume-Uni alors que la Chambre des communes a adopté hier soir un amendement demandant à Theresa May d’obtenir un nouveau report. Si la livre se tient mieux et que les taux à 10 ans ont progressé, le sentier reste très étroit aussi sur ce sujet.
Lors de la séance de ce jeudi, peu de statistiques seront publiées. Toutefois, les taux d’intérêt à long terme qui se sont redressés ces derniers jours seront surveillés. Une poursuite de ce mouvement favorable pourrait être contrecarré par les mauvais chiffres américains de la veille. En Europe, est attendu le compte-rendu de la BCE où des indications favorables pourraient être distillées à l’encontre des banques qui sont mises à mal actuellement. Par ailleurs, le secteur bancaire pourrait réagir au fait que UniCredit préparerait une offre sur Commerzbank.
Sinon, les boursiers surveilleront Michelin qui organise une journée investisseurs ce jour.
Selon les futures, la Bourse de Paris devrait ouvrir sur une note stable, voire en légère baisse.
Source Investir