With strong partnership comes better value
Lors de ce panel du Private Equity Xchange 2018, Omri Benayoun, General Partner @ Partech définit ainsi une bonne gouvernance pour l’investisseur :
- Être un miroir,
- Poser les bonnes questions,
- Apporter un éclairage différent.
Ce troisième rôle est très délicat. Pourquoi ?
Parce qu’un dirigeant expérimenté prendra plutôt ses décisions seul et … comme tout être humain, il pourra être victime de biais naturels tels que :
1. L’excès de confiance : « Je l’ai déjà fait, je sais que cela marche. Donc, cela va marcher ! »
2. Le biais d’ancrage : « Maintenant que j’ai pris la décision, ce n’est pas le moment de m’expliquer pourquoi ce n’est pas la bonne ! »
3. Le biais de saillance qui surestime les événements les plus récents ou les plus mémorables : « Je viens d’essayer, on ne m’y reprendra plus ! Souvenez-vous, la dernière fois que… !»
C’est alors qu’un partenaire investisseur pourra, devra :
1. Apporter des idées ou faits nouveaux en allant lui-même, ou avec l’aide d’un cabinet extérieur, sur le terrain, chez les clients, à l’atelier, pour observer, écouter. « Qu’en pensez-vous ? Le saviez-vous ? L’aviez-vous anticipé ? Cela vous paraît-il important ?»
2. Encourager le décideur à explorer des hypothèses alternatives et élargir le champ de sa décision. Poser la question du Plan B. « Quoi d’autre ? Qui d’autre ? Et si … Pourquoi ? Pourquoi pas ? Supposons un instant, … »
3. Se faire l’avocat du diable un court instant avec le dirigeant et évoquer l’impossible : que cela ne marche pas comme il l’a prévu. « Quelle en est la probabilité ? Que s’est-il passé ? Pourquoi ? Comment éviter que … ? Quel autre choix est alors possible ? »
Cet éclairage différent sur les présupposés et les conséquences de la décision peut aider le décideur de façon inestimable et, selon notre expérience, toujours profitable.