Système de soins

Cet été, les urgences dans nos hôpitaux se sont retrouvées dans une situation plus que préoccupante. Plusieurs services partiellement clos, une attente insupportable pour les victimes et patients, ainsi que de nombreux lits fermés en raison du manque de personnel mettent en danger de mort nos compatriotes. Certaines urgences ont bénéficié d’ouverture à temps partiel, le matin seulement, ou alors uniquement pendant la journée… D’autres encore ne recevaient plus ni blessés, ni malades, ni patients. Certaines personnes se sont retrouvées dans des couloirs pendant plus de vingt-quatre heures sur un brancard !

Nos hôpitaux ont été vidés humainement et matériellement pour ne fonctionner qu’à flux tendu en temps normal. Dès qu’un surplus de patients, blessés ou malades se présente (période estivale, accidents en chaîne, émigration médicale ou catastrophe imprévisible), nos hôpitaux ne peuvent plus faire face !

Ça suffit ! C’est insupportable ! Les technocrates et oligarques actuels, s’enrichissant par les impôts et taxes de nos compatriotes, démontrent par leurs agissements et leurs décisions, leur grand mépris de la France et des Français. Les déserts médicaux urbains et ruraux, le manque de personnel de soins et l’inflation des fermetures de lits d’hôpitaux appellent des mesures fortes d’ouverture de places pour les étudiants en médecine, et la création dans tous les services spécialisés de très nombreux emplois adaptés à la demande, avec une anticipation stratégique réaliste.

Dans ce contexte, les gestionnaires gouvernementaux annoncent la réduction scandaleuse de 1510 postes en moins pour les internes en médecine et, au même moment, nous préparent à l’état de vigilance maximum du système de santé pour la variole du singe… L’irresponsabilité chronique à ce niveau n’est pas fortuite ; elle s’avère volontaire donc criminelle… et scandaleuse.

Les étudiants en médecine, en raison de la diminution du nombre de postes, ne vont pas pouvoir bénéficier des spécialités auxquelles ils aspirent ainsi que des villes espérées pour pratiquer pendant cinq ans avec une rémunération réduite. Le concours, de plus en plus difficile en raison du nombre limité de places, oblige de nombreux candidats à choisir par défaut parmi les spécialités ; or ne pas exercer une vocation amène à moins s’investir… et certains d’entre eux se retrouvent contraints, pour faire leur internat, de quitter la France et se rendre dans des pays étrangers.

Les hôpitaux en manque de médecins, et en sous-effectifs d’internes, embauchent alors des praticiens étrangers faisant fonction d’internes, bien moins formés et moins chers à rémunérer. Pourquoi un interne se suicide-t-il dans notre pays tous les 18 jours ? Cette situation ne peut perdurer ; prendre conscience, c’est bien, mais agir, c’est mieux, simple question de bon sens. Mobilisons-nous en exprimant verbalement notre connaissance de la situation alarmante du système de soins en France, puis avec nos compatriotes, prenons des mesures légales pour dégager la technocratie diabolique qui abandonne lamentablement la France et les Français.

Charles-Emmanuel de Bourbon-Parme

2 septembre 2024