Tenir le cap dans la tempête !
L'Olympique Lyonnais poursuit ses projets de développement malgré la crise actuelle. Photo : Yuri Turkov / Shutterstock.com

Tenir le cap dans la tempête !

Les temps sont difficiles pour les organisations sportives. Y compris pour les clubs vertueux qui ont cherché au cours des dernières années à diversifier leur modèle économique, notamment à partir de leur outil de production. L’Olympique Lyonnais, propriétaire du Groupama Stadium, a enregistré son premier résultat net négatif en 2019-20 depuis l’inauguration de son nouveau stade.

Et l’évolution de la situation sanitaire ne plaide pas pour un élan d’optimisme. Devant dans un premier temps se plier à une limitation de jauge à 5 000 spectateurs pour la reprise de la saison 2020-21 ; la plupart des clubs professionnels français sont désormais contraints d’évoluer, dans le meilleur des cas, devant 1 000 spectateurs. Voire à huis clos. Des restrictions qui obligent les clubs à faire une croix sur leurs revenus matchday en cette première partie de saison 2020-21…

"Et si la crise sanitaire venait à accélérer le mouvement de reprise en main des infrastructures sportives par les clubs professionnels ?"

Malgré les lourdes conséquences économiques engendrées par cette crise sanitaire, aucun projet de modernisation ou de construction de stade n’a pour le moment été abandonné au sein du sport professionnel français. Le FC Metz constitue un excellent exemple : le club lorrain s’apprête à inaugurer lors du premier trimestre 2021 la nouvelle tribune sud du stade Saint-Symphorien, permettant au club lorrain de satisfaire pleinement sa stratégie de diversification d’activités auprès de la cible B2B. L’Olympique Lyonnais ne se laisse également pas perturber par les effets de la crise : le club avance pas à pas sur les prochains édifices de son projet OL Valley avec l’inauguration de la All In Academy prévue en septembre 2022 ou encore la construction d’une nouvelle arena destinée à accueillir, entre autres, des rencontres de basket et des compétitions d’eSport.

Et si la crise sanitaire venait, au contraire, à accélérer le mouvement de reprise en main des infrastructures sportives par les clubs professionnels français ? Le scénario parait farfelu à première vue. Toutefois, focalisées sur d’autres priorités, les collectivités pourraient alors avoir tendance à laisser la main aux clubs professionnels dans l’exploitation des enceintes sportives. Enfin, la crise sanitaire pourrait infléchir la réflexion des concessionnaires des stades exploités en PPP en confiant plus de marge de manœuvre au club résident. Une liberté et des responsabilités accrues accordées aux clubs dans l’exploitation de leur outil de production qui pourraient être salutaires pour le développement du sport français de demain. A suivre…

Cet édito est extrait du dernier magazine numérique Ecofoot, consacré à l'exploitation des stades en France.

https://www.ecofoot.fr/magazines-numeriques-ecofoot/

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