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Source : Le Dauphiné Libéré

Ehpad Jean-Moulin : le jeu vidéo pour faire bouger les résidents.

Grâce à plus de 5 500 € de dons, la société Horizal, implantée à Domarin, va permettre aux seniors de l’Ehpad Jean-Moulin de poursuivre une activité physique adaptée et de prévenir les risques des chutes. Ici, le jeu vidéo est utilisé comme un outil thérapeutique par des générations qui sont assez éloignées de cette technologie virtuelle.

« Quand je suis debout, devant mon jeu vidéo, je me sens bien. Il me manque un peu de souffle, mais à force d’enchaîner les séances, je m’habitue. Lucie connaît mes points forts et mes faiblesses », sourit Christiane. Face à l’écran, cette Berjallienne de 76 ans, aidée par ses béquilles pour l’aider à se déplacer, ne passe pas son tour. Si sa silhouette est détectée par une caméra – il n’y a pas de manette pour lancer le jeu –, elle multiplie les mouvements pendant une séance de deux minutes. Elle attrape 32 fleurs virtuelles. « N’allez pas trop vite non plus », veille Lucie Veillon, ergothérapeute, qui est à l’origine du projet à l’Ehpad Jean-Moulin, à Bourgoin-Jallieu. « On travaille l’endurance à l’effort, l’équilibre, la marche. La voir bouger comme ça était impensable il y a quelques mois… ».

« Je me maintiens en forme, j’évite des nuages, j’attrape des ballons. Je n’ai pas peur de bouger », emboîte Robert, 82 ans. « Avec Robert, on travaille plus sur l’équilibre dans l’espace, on complique le jeu en ajoutant des obstacles pour travailler la prévention des chutes. On perçoit des bienfaits moteur et social aussi. Les résidents impliqués échangent davantage », poursuit Lucie Veillon qui, pour son mémoire de fin d’étude, s’était penchée sur Medimoov (lire par ailleurs). C’est ce logiciel qu’utilisent des seniors le mercredi durant une à deux heures. Multipliant les mouvements de tête, de bras, des pieds, les déplacements.

La location de cet outil 2.0, testé pendant un an grâce au soutien financier de la Conférence des financeurs de l’Isère, arrivait à expiration le mois prochain. Et c’est là qu’Horizal, le leader européen du garde-corps aluminium, entre en jeu. Sollicitée par les soignants, cette entreprise qui existe depuis 1969, et dont toute la fabrication est basée à Domarin, vient de remettre un chèque de

5 760 euros. « On a senti un réel besoin pour apporter un peu plus de bien-être aux résidents. On reste une entreprise à taille humaine avec nos 150 salariés, on est sensible aux sollicitations locales avec notre président Jean-Pierre Delanos », assure Jean-Luc Genin, directeur commercial au sein de cette société qui existe depuis 53 ans.

Source : Le Dauphiné Libéré