TOUT LE MONDE SE MET AU BIO !
Conscients des enjeux environnementaux de l’alimentation et attentifs à la demande croissante des consommateurs pour les produits issus de l’agriculture biologique, les acteurs du secteur agroalimentaires sont de plus en plus nombreux à s’engager et prendre part à un marché florissant. Point de situation à l’heure où le tout premier salon Sirha Green dédié à la restauration responsable ouvrira ses portes à Lyon du 17 au 19 juin.
Le bio a le vent en poupe. Ces dernières années, le marché n’a eu de cesse de croître en France. Entre 2016 et 2017, celui-ci a augmenté de 20% et le nombre de producteurs bio de près de 14% pour atteindre 36 664 producteurs. En 2017, le marché des produits alimentaires bio devrait représenter plus de 8 milliards d’euros, faisant de la France le 2emarché bio européen. C’est donc logiquement que, cette année, le Sirha lance son tout premier salon green du 17 au 19 juin, dédié aux nouvelles tendances de consommation, et se penche sur la question du bio.
De grandes marques industrielles engagées dans le bio
Il faut dire que les géants de l’agroalimentaire sont de plus en plus nombreux à intégrer ce marché, au départ préempté par ses acteurs historiques (coopératives, enseignes indépendantes, etc.). En la matière, le groupe Aoste (marques Cochonou, Justin Bridou et Aoste) fait d’ailleurs figure de précurseur. « Nous avons lancé nos premiers produits bio il y a 8 ans, pour répondre à la demande d’une catégorie spécifique de nos consommateurs », raconte ainsi Philippe Duriez, DG du groupe. Depuis, la démarche a fait des émules, à l’image du lancement d’une gamme entièrement bio chez Daunat, 162 millions de produits vendus chaque année dont 125 millions de sandwichs. « En avril dernier, nous avons lancé notre première gamme bio, explique par exemple Pauline Guyard, Directrice de la communication. Nous devenons ainsi les premiers à proposer une gamme complète de snacking bio en France. »
Maîtriser les contraintes imposées par le bio, un enjeu-clé
Une transition qui n’est pas toujours facile à enclencher pour un acteur industriel de cette taille. « Cela représente beaucoup de changements pour de petits volumes, poursuit Pauline Guyard. Travailler du bio sur un outil de production qui traite aussi des produits conventionnels exige en effet une grande organisation : les produits doivent être préparés séparément dans le temps ou dans l’espace. » Autre enjeu pour ce type d’acteur : la disponibilité des produits. Pauline Guyard explique : « Avec des produits bio, nous sommes davantage dépendants de la météo et d’une production certes en croissance mais qui reste malgré tout assez faible pour répondre à une demande industrielle. » La conséquence porte aussi sur le prix. « Dans notre activité, la question du prix des produits bio reste à travailler », confirme Philippe Duriez. Un défi que relève volontiers Daunat. « Nous n’intégrons pas ce marché pour de seuls aspects économiques, mais aussi parce que le bio correspond à nos valeurs et à nos engagements en matière de qualité et de nutrition », conclut Pauline Guyard.
Ingenieur patrimonial SOCIETE GENERALE PRIVATE BANKING
6 ansL'avenir dans un monde raisonné et plus juste entre tous les acteurs du marché.