(Tribune) Handicap Scolaire : Pour une réelle égalité des chances

(Tribune) Handicap Scolaire : Pour une réelle égalité des chances

Partout où l'enfant en situation de handicap peut être traité à égal avec un enfant sans soucis de santé, il doit être inclus dans le groupe.

Prônons l’égalité initiale des chances, l’équité face à l’éducation et la culture. Non pas un égalitarisme d’une fin, qui voudrait conformer ses citoyens à un destin qu’ils n’auraient pas choisis.


Selon le ministère de l’éducation nationale, près de 350 000 personnes en situation de handicap étaient scolarisées en 2018, un chiffre qui ne cesse de croître et qui ne prend pas en compte les milliers d’autres enfants qui ne sont scolarisés. Une variable qui doit être urgemment prise en considération à la fois par soucis de cohésion sociale sinon pour la garantie d’une méritocratie équitable pour tous, inclusive et juste.


Commençons par la question sociale que pose le handicap en milieu scolaire, notamment des élèves placés en classe “ULIS”. Fiers comme Ulysse donc, le gouvernement semble se satisfaire que ces jeunes soient souvent totalement coupés socialement du reste de la communauté des jeunes qui les entourent. Récréations différées, attisant, peurs et appréhensions des élèves jugés dans la “norme” face aux élèves en situation de handicap. Cela aussi parfois se répercute sur les jeunes présentant un handicap, visible ou non (80% des handicaps sont invisibles) , non placés en ULIS. Ce double discours qui prône l’égalitarisme de tous, tout en cachant certains ne fait qu’amplifier les discriminations portées par la méconnaissance. C’est aussi cela l’obscurantisme.


Par l’exemple qui peut sembler des plus anodins de récréations différées, on observe donc une différence de traitement inacceptable et une coupure sociale qui laisse des séquelles non pas seulement à ceux à qui on prive de vivre ensemble, mais à toute la communauté qui n’adopte pas une inclusion universelle et systématique.


Venons en maintenant à la question éducative de ces jeunes. Pour avoir participé à une table ronde sur la thématique du handicap, au premier comité de renouvellement du parti Les Républicains, une proposition est ressortie faisant l’unanimité : dès l’entrée à l’école puis à la sortie de sa primaire, chaque enfant aurait le droit à un dépistage complet, qui permettrait de détecter les handicaps de chacun et ainsi les accompagner plus efficacement. A cette proposition du député Aurélien Pradié, j’ai ajouté, que certes les enfants placés en ULIS ne peuvent suivre avec exactitude une scolarité dite “normale” mais que dans certains domaines, certaines matières, ils en ont pour beaucoup la totale capacité. Ce dépistage pourrait également nous indiquer dans quels domaines l’enfant peut suivre une scolarité comme chacun de ses camarades. Comment pouvons-nous justifier que l’on coupe ces enfants du cercle ordinaire scolaire dans sa totalité, s’ils peuvent en partie l’assumer ? C’est la revendication que je porte : partout où l’enfant en situation de handicap peut être traité à égal avec un enfant sans soucis de santé, il doit être inclus dans le groupe. C’est aussi cela l’égalité des chances. De la récréation à la salle de classe en passant par les activités extra-scolaires.


Soyons conscients, soyons pragmatiques que les enseignants ne sont pas assez formés pour accompagner ces enfants. C’est pourquoi, je propose que la formation soit plus complète en incluant de manière bien plus significative cette variable du handicap. Accompagnons cette demande d’excellence de la part de nos instituteurs d’une revalorisation salariale et sociale du statut de professeur, qui ne relève que du bon sens étant donné leurs situations actuelles.


Brisons ce paradoxe d’une éducation qui s’élitise mais qui finalement dans les classements, s’enlise ou encore cette éducation sauvage, du plus fort, loin de tout mérite.


Nelson Gaspar

Son LAM

Agrégatif en géographie, ancien étudiant de l'École Normale Supérieure (ENS Ulm), de l'Université Paris-1 Panthéon-Sorbonne et de Sorbonne Université, faculté des lettres

3 ans

Félicitations

eric sitbon

Entrepreneur indépendant chez ERDOPAMA

3 ans

Bonjour Nelson Gaspar, je partage vos dire, mais malheureusement je me dois de rajouter ceci: une part non négligeable d'enseignants NE VEUT PAS SE FORMER car c'est un effort de se former (plusieurs fois entendu!). Ces mêmes enseignants ne veulent pas tout court de ces enfants différents, car cela demande un travail supplémentaire et minime ou pas, cela n'est pas acceptable. Je ne tire pas sur les enseignants, mais je dresse un constat de 6 ans d'expérience avec mon fils autiste! A cela s'ajoute que comme tout "corps" celui des enseignants fait passer l'intérêt des siens avant celui des autres, fussent-ils des enfants! Et s'ils savent qu'en plus ils sont intouchables, la partie est loin d'être gagnée. Cordialement,

Loris Dissegna

Acheteur Projet chez Equans | Diplôme en cours Master MAI (Management des Achats Internationaux & Innovation)

3 ans

Nous sommes la, il est vrai, face à une problématique que nous n'entendons jamais de la part de nos responsables politiques.

Charlène Prat

🌈 Family business 👩🏼💻 Decoration dealer 🎿 Avec Côté Montagne la montagne s'invite chez vous ! 🏔

3 ans

Nous ne pouvons pas décemment laissés des enfants subir de telles situations

Mohamed Zaraa

🚀 Consultant Formateur Webmarketing & IA ➡️ Automatisation Marketing avec IA 🤖 🚀 Social Ads 🚀 SEO 🔎 Google Ads 💰🚀📊 Data Analytics GA4 Looker Studio 📈 Traffic Conversions & ROI🎯 🚀 Ouvert aux opportunités 🚀

3 ans

La prise en main de cette thématique est tout à votre honneur

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