Tribune : Les femmes et le "métier de la mort " : Un métier d'avenir !
L’actualité du funéraire est parfois mise en avant par certains médias. Pour d’autres, il ne faut pas parler de la mort, c’est encore tabou. Et bien parlons en…
Mais parlons des femmes, oui les femmes, car elles se sont enfin fait une place dans le métier du funéraire, que certains appellent « le métier de la mort ». Cette activité, car c’est une activité à part entière, fait encore peur à certains et, en même temps, constitue pour d’autres une véritable vocation.
Dans ce contexte, les femmes ont su s’imposer à tous les niveaux de la hiérarchie, alors que ce secteur a longtemps été la chasse gardée des hommes et ne s’est féminisé qu’il y a une quinzaine d’années seulement.
Aujourd’hui, l’époque du croque-mort de Lucky-Luke est bel et bien révolue. Les femmes peuvent être jolies et élégantes et travailler dans le funéraire. L’image de la femme dans ce secteur surprend encore, mais les interlocuteurs s’adaptent rapidement.
J’ai souvent entendu des remarques telles que « vous n’avez pas la tête de l’emploi ! ». Je ne savais pas qu’il fallait avoir la tête de l’emploi pour exercer un métier et les clichés ont encore la vie dure. J’ai toujours aimé approfondir cette remarque de mon interlocuteur. La dernière en date reste celle d’un journaliste TV d’une chaine bien connue. Cette remarque qui me fait souvent sourire, arrive encore à me surprendre, même après plus de 30 ans d’expérience professionnelle.
Alors, Mesdames quelles places avons-nous dans le secteur de la mort ?
De maître de cérémonie à thanatopractrice, de conseillère funéraire à directrice d’agence, les femmes sont aujourd’hui représentées à tous les niveaux.
Et là encore, les femmes sont aussi des chefs d’entreprises dans le funéraire, des entrepreneuses dans l’âme et des créatrices d’emplois.
Et que dire des familles qui ont la douleur de se rendre dans des agences funéraires pour organiser les obsèques de leurs proches ? Il arrive régulièrement qu’une femme et un homme travaillent dans une même agence de pompes funèbres.
Savez-vous que les familles se dirigent systématiquement vers une femme lorsqu’elles en ont le choix ?
Sommes-nous peut-être plus sensibles, plus attentionnées, plus humaines, plus à l’écoute, plus délicates, plus psychologues… ?
En effet, les femmes dans le secteur du funéraire ont toutes ces qualités, et elles sont essentielles pour exercer ce métier. Aussi, loin d’être un handicap, être une femme dans le funéraire doit être perçu comme un atout.
Dans tous les cas, sans entrer dans une guerre des sexes, que l’on soit un homme ou une femme il y des valeurs humaines identiques et indispensables à avoir pour exercer dans le métier de la mort. Il faut apporter en toutes circonstances aux familles des services bien utiles dans le contexte d’un deuil, mais aussi et surtout, jouer un rôle social et d’accompagnement psychologique auprès des familles, souvent désarmées lorsqu’elles doivent faire face à la perte d’un être cher.
J’ai une profonde reconnaissance envers tous les acteurs du métier du funéraire, ils font un métier complexe et délicat, mais un métier fort en relations humaines, en psychologie et qui ne peut se pratiquer, contrairement à ce que beaucoup pensent, qu’avec altruisme, goût de rendre service, passion, c’est une véritable vocation.
Alors, que vous soyez une femme ou un homme, le métier de la mort est peut-être fait pour vous. Les débouchés et les opportunités ne manquent car finalement, le métier de la mort est plus que jamais un métier d’avenir…
Sandrine Thiéfine - Présidente du réseau POMPES FUNEBRES DE FRANCE
Event Planner
5 ansArticle percutant sur un métier que l’on ne connaît que trop peu... avec des idées reçues qui ont en effet la peau dure ! Bravo Sandrine
Co-fondateur et Directeur Général chez CREASONG - créateur de supports "hommages" personnalisés
5 ansPertinent, juste.
M2PM
5 ansBel article..