Trois analogies pour comprendre les enjeux de l’open innovation

Trois analogies pour comprendre les enjeux de l’open innovation

« L’impact du digital est la principale raison expliquant la disparition de la moitié des entreprises du classement Fortune 500 depuis l’année 2000. Et nous ne sommes qu’au début de cette transformation… »

C’est sur cette citation de Pierre Nanterme, PDG d’Accenture, que Hugues de Bantel, Directeur Général de The CoSMo Company, a choisi d’ouvrir l’événement « Open Innovation & Transformation Digitale » co-organisé par CoSMo et Accenture le 16 Mars 2017.

“Notre conviction est que les grands gagnants de la révolution digitale seront ceux qui sauront challenger le statu quo en cassant les silos au sein et à l'extérieur de leurs entreprises pour penser différemment. La crise actuelle ouvre un champ d'opportunités extraordinaires pour ceux prêts à remettre en cause leurs certitudes grâce à l’innovation ouverte!” a poursuivi Hugues de Bantel.

Organisé en plein cœur de Paris, au Hub Bpifrance, l’événement a tenu toutes ses promesses en rassemblant près d'une centaine de personnes de divers horizons (startups, grands groupes et presse spécialisée) autour de témoignages des plus grands leaders industriels français sur l’innovation ouverte et la transformation digitale.

Quels enseignements peut-on tirer de cette matinée ?


« Les grands groupes sont des forteresses moyenâgeuses. Place à la Renaissance ! »


La métaphore employée par Nicolas Dufourcq, Directeur Général de Bpifrance, lors de son introduction a marqué les esprits. Pour lui, les grands groupes ne peuvent continuer de laisser rentrer au compte-goutte les startups et leurs solutions transformationnelles, porteuses de croissance. Si les discours prononcés par les géants français de l’industrie semblent aller dans le bon sens, un certain scepticisme persiste à l’égard des jeunes pousses de la French Tech. Place désormais à la Renaissance : période d’innovation et de progrès scientifiques sans précédent !

A la différence du château médiéval, le château de la Renaissance établit un lien entre la demeure et son environnement : le palais s’ouvre vers l’extérieur. Une position soutenue par Christian Monjou, conférencier émérite et lauréat de la fondation Besse, lors de son exposé où il n’a pas manqué de mettre en garde « certaines grandes entreprises qui vivent l'innovation comme une logique interne ne tenant pas compte de la requête d'innovation venant du dehors ».


« Les forêts de bonsaïs doivent laisser la place aux forêts de chênes »


L’innovation ouverte ne peut se limiter à une succession de pilotes sans véritable finalité. La multiplication récente des POC (proof of concept) entre startups et grands groupes ne doit pas uniquement servir des besoins de communication. Pour Nicolas Dufourcq la véritable richesse se trouve ailleurs. A ce titre, il ambitionne d’aider à la réalisation de contrats durables et bénéfiques à l’ensemble de la chaîne de valeur. Tel est le sens de l’action de Bpifrance et telle est la volonté de nos partenaires pour qui l’open innovation est la première étape conduisant à l’industrialisation.


« Armé de sa machette, le dirigeant de demain avance dans la jungle de l’innovation »


L’un des enseignements majeurs de la table ronde animée par Emmanuel Jusserand (Accenture Strategy) réunissant Christian Chaumette (Alstom Digital Mobility), Yannick Jacquemart (RTE), Dominique Rage (Solvay) et Alain Staron (Veolia) se trouve dans leur volonté d’explorer de nouveaux possibles, d’inventer le futur en expérimentant des solutions qui n’ont jamais été utilisées. Les moyens peuvent certes différer en fonction de la conjoncture mais tous sont portés par la nécessité de transformer leurs entreprises avec un sentiment d’urgence partagé. Conscient que le risque zéro n’existe pas dans l’innovation, Dominique Rage redoute plus encore la concurrence internationale et les phénomènes d’ubérisation.

Pour toutes les entreprises présentes, il est désormais entendu que la transformation digitale passe par une collaboration avec des acteurs extérieurs qui permettent de penser et de voir différemment et ainsi d’innover réellement. Plus encore, il est important de créer une forme d’alliance avec les startups, respectant l’ADN de chacun, derrière une intention et un projet communs.

C'est en puisant dans leurs différences, dans la complémentarité de leurs atouts et par la symétrie de leurs intérêts que startups et grands groupes atteindront l’excellence. Une excellence qui permettra de « déplacer le regard » et finalement « trouver ce que l’on ne savait même pas que l’on cherchait » a conclu Christian Monjou.



Merci encore à christian chaumette, Yannick Jacquemart, Dominique R. et Alain Staron pour leur présence et la qualité de leurs interventions.

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