U.D.I. : François Bayrou, Premier ministre ; Situation en Syrie ; Budget 2025...
U.D.I. : François Bayrou, Premier ministre ; Situation en Syrie ; Budget 2025...
François Bayrou : nouveau Premier ministre, nouvelle méthode
Hervé Marseille, Président de l’UDI et Président du groupe Union Centriste au Sénat
Dans une période marquée par l’incertitude, il est crucial de trouver une issue à cette instabilité gouvernementale. Beaucoup de Français attendent la formation d'un gouvernement capable de prendre des décisions concrètes. Derrière les discussions politiques se trouvent des salariés, des familles, des entreprises, des agriculteurs, des fonctionnaires et des militaires engagés à l'étranger et qui attendent des décisions.
La nomination de François Bayrou comme Premier ministre représente un tournant. Reconnu pour ses capacités de dialogue, son expérience et sa capacité à faire, il devra instaurer une nouvelle méthode de gouvernance. En préservant le socle parlementaire existant et en s'ouvrant au dialogue avec d'autres forces politiques responsables, il doit redonner une stabilité et un cap au pays. Cette ouverture est essentielle pour surmonter les clivages partisans et soutenir les réformes nécessaires. Face à ce nouveau chapitre politique, il faut rapidement définir les priorités législatives et budgétaires. Le gouvernement doit se concentrer sur l'adoption d'un nouveau budget qui réponde aux besoins urgents, notamment des classes moyennes, soutenant les agriculteurs et luttant efficacement contre le narcotrafic. En dehors du budget, il est impératif de trouver un consensus pour garantir la mise en œuvre de nouvelles lois. La mission qui attend François Bayrou et son futur gouvernement est complexe, mais essentielle pour restaurer la confiance des Français en leurs institutions. L’UDI sera à leurs côtés pour les aider et les accompagner.
Consultation présidentielle, Christophe Naegelen reçu à l'Élysée
Christophe Naegelen, Député des Vosges et Vice-président du groupe Liot, a tenu un point presse, diffusé par BFM TV, en sortant de sa consultation avec le Président de la République.
Lors de cet échange, il a proposé une plateforme d'idées pour permettre au pays d'avancer en rappelant à quel point notre pays avait besoin de stabilité.
La Syrie après Assad
Jean-Baptiste Noé, Rédacteur en chef de Conflits
La chute d’un dictateur et la fin d’un régime oppressif sont indubitablement une bonne chose. Mais ce qui se profile après les cinq décennies de la famille Assad pourrait ne pas être mieux que la dictature baasiste. Instruit par les événements en Irak (2003) et en Libye (2011), où des dictatures ont laissé place au chaos et à la guerre communautaire, les pays du Levant et les Européens doivent agir pour éviter qu’un scénario similaire se produise en Syrie.
Le mouvement HTS et son chef, al-Joulani, ont été formés dans une matrice islamiste. Al-Joulani a fait ses armes auprès d’al-Qaida, il a passé une grande partie de sa vie à combattre, à diriger un califat dans la région d’Idleb. Croire qu’il établira une démocratie et qu’il permettra la libre expression de chaque communauté est une erreur. Forgé par la guerre, ayant pris le pouvoir par l’épée, il règnera par la terreur, comme Assad avant lui. L’hypothèse la plus probable est celle d’un morcellement de la Syrie. Israël a réaffirmé l’occupation du plateau du Golan, l’armée turque contrôle une partie du nord, tout en empêchant les Kurdes de disposer d’un État, Daesh contrôle une zone au sud, les Alaouites sont bloqués dans leur réduit côtier. Cette logique communautaire de forces centrifuges échappe au pouvoir central de Damas, qu’il soit autrefois occupé par Assad, aujourd'hui par al-Joulani. Au milieu de ce chaos, les communautés minoritaires et sans territoire, comme les chrétiens, risquent fort d’être les premières victimes de la vengeance et du chaos. La Turquie, pour l’instant, est le vainqueur principal de cette situation : un adversaire est renversé, une milice formée et soutenue par elle a pris le pouvoir. Israël s’est également réjoui du départ d’Assad, même si à moyen terme le chaos syrien ne sera pas une bonne chose pour l’État hébreu. Mais la fin de l’aventure du parti Baas démontre aussi que les Arabes ne sont plus maîtres de leur destin et que le Levant, une fois de plus dans son histoire, est tenu par des puissances extérieures.
La crainte pour les ethnies minoritaires
La situation en Syrie atteint un tournant avec la chute du régime dictatorial, et il est encore trop tôt pour déterminer si elle évoluera vers une stabilisation ou plongera dans un chaos accru. Bien que le pays puisse paraître unifié de l'extérieur, cette image est trompeuse. Depuis des décennies, la Syrie a été dominée par un clan, la famille Al-Assad, et une ethnie, les Alaouites. Pourtant, le pays du Levant est composé de plusieurs groupes ethniques : principalement des Arabes sunnites (65 %), des Kurdes sunnites (15 %), des Chrétiens d'Orient (10 %), des Alaouites (10 %), des Druzes (3 %), et des minorités de Chiites ismaéliens et duodécimains (1 % chacun). (source : OFPRA)
Dans ce contexte précaire, l'instabilité actuelle suscite de vives inquiétudes parmi les Chrétiens d'Orient, qui craignent pour leur avenir, et les Kurdes, coincés entre les forces armées turques et les factions sunnites de HTS. Ces exemples illustrent les peurs des habitants face à la montée en puissance d'une force armée islamiste sunnite autrefois liée à l'État Islamique (EI).
Accord Union européenne - Mercosur : un contresens agricole et environnemental
Recommandé par LinkedIn
James Chéron, Maire de Montereau (77), Vice-président de la Région Île-de-France, Secrétaire national de l’UDI aux Affaires européennes et International Officer of ALDE Party
Les députés RN et NFP ont donné le stylo à Ursula Von der Leyen pour signer l’accord UE-Mercosur. C’est l’un des premiers effets désastreux de cette folle censure du gouvernement, censure qui crée une inquiétante instabilité dans le pays et abîme notre influence en Europe.
La force politique de Michel Barnier, respecté de tous en Europe, aurait pu constituer un atout précieux pour consolider une opposition unie à ce traité et retenir la présidente de la Commission européenne. Les agriculteurs et consommateurs français sont donc les premières victimes de cette alliance contre nature entre les députés des gauches et de l’extrême droite, en pleine contradiction avec les convictions mêmes de leurs propres électeurs, opposés à cet accord de libre-échange avec le Mercosur.
Cette opposition repose sur deux piliers fondamentaux pour le développement de nos nations : la souveraineté agricole et sanitaire, ainsi que la défense environnementale. Les agriculteurs expriment leur inquiétude face à l'importation massive de produits déjà cultivés en Europe. Les "clauses miroir", normes censées assurer que les produits importés respectent les standards européens en matière de santé et de sécurité, cachent une subtilité problématique : l’incapacité de réglementer et vérifier les élevages et l'utilisation de produits chimiques autorisés dans le Mercosur, mais interdits en Europe. Cela soulève des questions cruciales sur la protection effective des consommateurs et le développement d’une concurrence déloyale nuisible aux producteurs européens, soumis à des normes bien plus strictes. Sans oublier le bilan carbone désastreux des produits traversant le monde pour atteindre nos marchés, alors même que des filières locales existent en France et en Europe.
La signature par la Présidente de la Commission européenne n’est que le début d’un long processus législatif. Il appartient désormais aux ministres de chaque État membre de prendre position lors d’un prochain Conseil de l’Union européenne. S'ils décident d'approuver l'accord, celui-ci sera ensuite soumis au Parlement européen, puis aux parlements nationaux.
Le coup de force d’Ursula von der Leyen risque de fragiliser l’Union européenne en créant des divisions internes à un moment où la situation politique internationale est précaire et périlleuse. Les dirigeants européens sont désormais face à une responsabilité majeure : veiller à ce que cet accord ne devienne pas un précédent regrettable pour les futures politiques commerciales de l'Union. La France doit reconstruire son armature politique et reconquérir son influence déclinante. En cela, elle a besoin de stabilité dans sa représentation politique européenne et internationale.
Sans budget 2025, comment fait-on ?
Vincent Delahaye, Sénateur de l’Essonne
Le gouvernement a été censuré et le budget de la Sécurité Sociale avec lui. L’examen du budget de l’État a été interrompu, par la même occasion, au Sénat. Si l’on veut pouvoir, à partir de janvier, collecter les impôts, payer les fonctionnaires, verser les pensions de retraite et emprunter pour couvrir les dépenses non financées, nous avons besoin d’une loi spéciale nous autorisant à le faire et permettant d’établir les décrets nécessaires.
Ainsi, en attendant l’examen d’une loi de finances 2025 en bonne et due forme, idéalement en tout début d’année, nous repartirons sur la base du budget 2024. Avec un déficit (163 milliards d'euros) jugé excessif par Bruxelles – et il l’est vraiment –, des retraites qui vont augmenter avec l’inflation (c’est la loi), et un impôt sur le revenu dont les tranches ne seront pas réactualisées et qui augmentera donc pour tous, touchant au passage 380 000 foyers fiscaux nouvellement imposables… Une chose est sûre : la réduction du déficit attendra. Elle est pourtant indispensable pour ne plus laisser s’envoler la dette et les intérêts de celle-ci qui pèseront bientôt plus lourd que le seul budget de l’Éducation nationale (59 milliards d'euros en 2023), au point même de devenir le premier poste dans le budget de l’État d’ici deux ans ! La nécessaire baisse des dépenses publiques attendra aussi des jours meilleurs, avec une nouvelle majorité et, espérons-le, des élus enfin courageux. En cette fin d’année, il n’est pas interdit de rêver…
Clip officiel de l'UDI
À l'UDI, défendre les territoires et les solidarités est la priorité. L'ensemble de nos élu(e)s agissent chaque jour pour faciliter l'accès au logement, protéger le pouvoir d'achat et renforcer le lien villes-campagne.
Avec la participation d'Hervé Marseille, Président de l'UDI et Président du groupe Union centriste au Sénat, Françoise Gatel, Ministre déléguée chargée de la Ruralité, du Commerce et de l’Artisanat et Conseillère municipale de Châteaugiron (36) et Amel Gacquerre, Sénatrice du Pas-de-Calais et Conseillère régionale des Hauts-de-France.
Vie des fédérations
Le renouvellement des instances locales se poursuit. Ont été élus ou réélus cette semaine :
UDI 22 bis, rue des Volontaires
75015 PARIS