UN AVANTAGE CONCURRENTIEL GRÂCE AU BREVET
Didier Planche Directeur revue

UN AVANTAGE CONCURRENTIEL GRÂCE AU BREVET

Mieux vaut prévenir que guérir. Le brevet apporte des avantages indéniables, pour autant que le créateur d’entreprise prenne conscience de ses enjeux et applique une stratégie réfléchie de protection de son innovation. C’est à l’initiative de l’Espace Création que l’ingénieur en Brevets Patrick Debergh (GLN  A) a dévoilé quelques aspects pratiques du brevet. Une invention brevetable s’identifie à une solution nouvelle et inventive, résolvant une difficulté technique avec une application industrielle. Pour breveter une invention, il convient de pouvoir expliquer clairement son utilité, laquelle peut parfois être différente de celle identifiée par l’inventeur…

Un actif négociable

Innover c’est bien, mais breveter c’est mieux, constituele leitmotiv de Patrick Debergh. En effet, protéger son invention permet à la start-up de garder un avantage concurrentiel et stratégique sur une période d’environ vingt ans. Breveter reste financièrement abordable, soit moins de 10 000 francs sur dix ans, pour une protection en Suisse et au Liechtenstein (30 000 francs pour l’Europe). En plus, le brevet permet de générer des affaires, car il est considéré comme un actif négociable, au même titre qu’un bien immobilier, par exemple. Pour une start-up, cet argument est particulièrement utile dans la recherche d’investisseurs, lesquels envisagent un retour sur investissement et demeurent friands de garanties. Différentes stratégies de protection intellectuelle
existent pour valoriser la start-up, comme acquérir un portefeuille de brevets pour ensuite les vendre, octroyer une licence ou l’acquérir pour distribuer un
produit exclusif en échange de royalties, etc.

Dans certains cas, néanmoins, maintenir le secret semble plus avantageux que de breveter ; à l’instar des cartes électroniques, ou d’une innovation technologique associée à un savoir-faire pointu, donc difficilement copiable. Aussi, la meilleure protection consiste à tout documenter pour accumuler des
preuves faisant valoir le principe d’antériorité, en cas de litige.

texte de Philippe Gaemperle pour VVA

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