Un coach ! Quel coach ? (pour m’accompagner dans cette période critique)
Gerd Altmann

Un coach ! Quel coach ? (pour m’accompagner dans cette période critique)

C’est une question récurrente pour tout dirigeant, anxieux dans une période souvent critique pour lui, et à fort enjeux. Et penser qu’il puisse faire le mauvais choix augmente souvent l’angoisse et retarde la décision.

Choisir son coach, dans un moment incommodant est difficile. J’ai besoin de soutien, je me sens seul face à une contrainte immédiate, une décision difficile, une incertitude, un stress, et je ne trouve ni en moi ni autour de moi, ce qui apaiserait cette pression. Comment garder le cap ? En qui puis-je avoir confiance, auprès de qui puis-je dévoiler cette « faiblesse » ? Comment résoudre cette équation infernale : engager en confiance une relation immédiate et ponctuelle avec un inconnu alors que je doute, que je me sens fragile et n’y arrive pas ?

Pour y remédier, la délégation du choix est fréquemment de mise. Et c’est en une personne en qui j’ai confiance que je délègue ce choix…pour faire baisser la tension.

Dans ces conditions, sur quelle croyance base-je ma confiance ou ma méfiance ?

Me sentir bien avec mon futur coach, bien que nécessaire, est-ce suffisant ?

Le processus de coaching, soutien en confiance, doit être troublant, confrontant, stimulant sans quoi rien de nouveau et peu d’évolutions accoucheront du processus.

Dans cette perspective, choisir un coach au profil complémentaire sera souvent plus bénéfique au processus et au dirigeant que d’opter pour un clone de pensée. La question sera alors plutôt, est-ce que je me sens libre avec ce coach ?

Si mon profil naturel me pousse à l’action, le choix d’un coach plus stratège prendra toute sa pertinence. Je suis dans le long terme, un profil de coach exécutif sera plus intéressant. Je suis une femme, pourquoi ne pas me faire accompagner par un homme, jeune par un « sénior », introverti par un extraverti, intuitif vs sensitif... Et ce, malgré l’inconfort que peut produire une différence culturelle lors de la première rencontre.

Car bien que le coach ait fait le travail nécessaire sur lui et sa zone d’ombre, il est lui-même Homme.

L’objet d’un accompagnement par un coach, est de sortir de son habituelle zone de confort, de certitude, dans une parenthèse permissive et protectrice, faite d’erreur, d’essai et de correction itérative. Il nécessite d’être exigent avec son coach ET avec soi-même. Choisir alors mon coach parce qu’il me ressemble, que son profil de vie, psychologique, culturel, académique, professionnel est proche du mien, que nous partageons les mêmes valeurs, ou bien qu’il est conforme à l’idée que je me fais d’un coach est une erreur du dirigeant ET du coach. Celui-là me plait, il a l’air de penser comme moi, on devrait bien s’entendre.

La similarité est à éviter, comme la conformité. Les Codir en suffoquent, même parcours, même formation, même école... Dans ces conditions, quoi et comment challenger ?

La mise en question de vos perceptions, analyses, stratégies et actions, de vos valeurs, croyances et émotions, en d’autres termes, la confrontation de votre vision du monde et des certitudes et automatismes qui la guident, est indispensable pour faire du processus d’accompagnement une réussite, sans en faire un combat. Car l’objet d’un coaching n’est pas d’approfondir votre réflexion, champ de l’expertise, mais bien d’éclairer le comment de votre réflexion et son interfaçage avec votre environnement.

Telle sera la relation bénéfique de l’accompagnement de coaching. Contre soi, tout contre…l’autre.

Quel coach vous dérangera et acceptera que vous le dérangiez ?

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